Recrutement médecins infirmiers - Les paramédicaux se bousculent au portillon


L’appel du Conseil des ministres n’est pas passé inaperçu. C’était la ruée de postulants hier, au ministère de la Santé publique à Ambohidahy, pour déposer leurs dossiers. L’annonce de recrutement de personnels de santé en conseil des ministres a fait écho auprès des médecins et des infirmiers. Beaucoup sont venus au ministère de la Santé publique à Ambohidahy, hier, afin de déposer leur candidature. Des centaines de dossiers ont été reçus. La plupart des postulants ont déjà achevé leur cursus. D’autres ont déjà travaillé dans le domaine de la santé en tant que bénévoles depuis bien longtemps, mais n’ont jamais fait l’objet d’un recrutement. « Après l’annonce, on est venu ici pour prêter main forte face à cette pandémie. De plus l’annonce du contrat d’un an m’a aussi motivé à poser ma candidature », témoigne un infirmier. Un curriculum vitae, une lettre de motivation avec une demande font partie des dossiers de candidature nécessaires dans le cadre de ce recrutement. « Nous avons été un peu surpris puisqu’on nous a dit qu’on avait besoin que du CV. Puis arrivé sur le lieu, on nous a indiqué qu’une demande, le diplôme et une lettre de motivation devaient être remis avec le CV. Malheureu­sement, on avait aussi espéré qu’une négociation serait à effectuer entre les deux parties. Les dossiers ont été seulement mis dans une boîte affectée à cet effet », indique un autre postulant venu à Ambohidahy. Après le dépôt de candidature, les postulants attendent les appels. Des critères Pour certains, être enrôlés dans le cadre de la pandémie est un risque à prendre, mais c’est aussi une opportunité de travailler et de mettre en pratique et au profit des malades les connaissances acquises. «Un contrat sera signé par les deux parties pour une durée de un an. D’un côté, il y a l’État et d’un autre le personnel soignant à recruter. L’État contribue à offrir du travail aux personnels de santé », indique le Professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao, ministre de la Santé publique. Le dépôt des candidatures se déroule jusqu’à présent. « Nous ne sommes pas encore en mesure de donner les critères. Mais le délai est encore ouvert. Après cette étape, les dossiers seront traités en fonction des conditions définies. Une visite médicale sera également effectuée auprès de ceux qui seront retenus », indique une source. Le syndicat des paramédicaux, de son côté, loue l’effort, mais émet quelques réserves par rapport à plusieurs points. « L’État ne doit pas rester dans le cadre du contrat à durée déterminée. Il doit avancer dans la pérennisation de ce recrutement. Le nombre de personnels de santé à recruter doit être aussi mis en exergue », indique Jerisoa Ralibera, président du syndicat national des sages-femmes et des infirmiers de Madagascar.
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