Lutte contre les crises alimentaires - Le Pro-acting démarre de façon équivoque


Un nouveau projet est lancé afin de renforcer la résilience des ménages dans trois régions du Sud. Des questions ont afflué quant aux objectifs du projet. Des projets arrivent mais ne se ressemblent pas. Le projet de Promotion des actions proactives et innovantes (Pro-acting) dans le Grand Sud de l’île a été officiellement lancé, hier. Le nouveau projet concerne la sécurité alimentaire, vise à améliorer la nutrition et à renforcer la résilience des moyens d’existence des communautés face aux menaces et au changement climatique. Il est soutenu financièrement par l’Union européenne à hauteur de trois millions d’euros. « Pro-acting s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’Union européenne, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) et le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Il témoigne des efforts déployés par les trois entités à lutter efficacement contre la faim et les crises alimentaires », a tenu à souligner le représentant de la FAO, Patrice Talla Takoukam. Les détails techniques du projet présentés par diverses entités concernées par la mise en œuvre ont soulevé diverses questions. «En quoi ce projet ferait-il la différence avec ceux déjà mis en œuvre pour le Grand Sud et ayant déjà mobilisé également des millions d’euros ? » a demandé un représentant dans l’assistance à l’hôtel Colbert. « Comment se passerait la coordination avec d’autres projets vu que sept partenaires doivent travailler ensemble pour la réalisation sur terrain », a demandé un autre. Hors classique « Qu’est-ce qui a motivé le choix de priorisation dans les activités à mener dans le Sud-Est, Anosy et Androy ? ». D’après les réponses d’éclaircissement, le projet promet de se différencier. Dix mille ménages en sont bénéficiaires. La distribution d’intrants ou encore la formation sur les techniques agricoles ainsi que la valorisation de la vulnérabilité et des thématiques d’apprentissage ont été soulignées. « Pro-acting serait différent des projets classiques. Ce projet répond à des besoins immédiats et les activités sont adaptées aux contextes locaux en terme institutionnel, de gestion ou de développement des compétences. Les activités seraient marquées par des interventions précoces, avant-crise », affirme un repré­sentant de la FAO. « Le développement ne s’arrête pas à un seul projet. Beaucoup reste à faire dans le domaine de la résilience dans ces trois régions dont le niveau de sécurité alimentaire s’est considérablement détérioré depuis 2017.Il est ainsi prévu, entre autres, d’apporter un équilibre entre la faible productivité agricole et l’accroissement de la popula-tion», a répondu Lucien Ranarivelo, ministre de l’ Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le pro-acting serait mis en œuvre à travers des ONG et des centres de service agricole au niveau de Farafan­gana et Vangain­drano, d’Amboasary Atsimo et d’Ambovombe, Beloha, Bekily et Tsihombe. Neuf autres pays d’Afrique bénéficient de ce genre de projet. Toutefois, la durée du projet n’a pas été mentionnée.  
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