inflation - Hausse régulière du prix du carburant


La barre symbolique des 4000 ariary pour le prix du super sans plomb est officiel­lement atteinte. Des compensations sont envisagées pour certains opérateurs. Rebelote. L’étonnement étant devenu monnaie courante. Les tableaux des tarifs des stations service ont une fois de plus affiché une hausse des prix. Une semaine après avoir atteint le chiffre de 4020 pour redescendre sous la barre des 4000 ariary dans la même journée, le prix du super sans plomb est à présent fixé à ce chiffre arrondi de 4000 ariary, soit une hausse de 70 ariary au lieu des 90 décidé à la base. Les raisons classiques évoquées pour expliquer cette hausse s’avèrent être «la hausse de prix du baril de pétrole qui s’affiche à 70 dollars, et l’appréciation du dollar par rapport à l’ariary», selon Lantoniaina Rasoloelison, ministre de l’Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures. À entendre le ministre, cette hausse résulte des négociations, en fin de semaine, entre le gouvernement et le Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM). En appliquant le concept de la vérité des prix, l’écart entre les prix à la pompe et ce qui devrait réellement s’afficher s’établit à 700 ariary. Ainsi, la hausse reste inévitable. Cependant, pour amortir l’impact direct chez les utilisateurs elle se fera de façon progressive jusqu’à atteindre un certain seuil jusqu’ici indéterminé sans pour autant arriver à ce gap. «À l’issue de la dernière réunion, nous nous sommes entendus sur l’application de ces nouveaux tarifs. Les décisions qui seront prises pour les éventuelles modifications, seront toujours prises dans le cadre des échanges avec les opérateurs pétroliers», précise le ministre. Audit Ainsi, les prix augmenteront incessamment à une fréquence inconnue et qui dépendra surtout des chiffres sur le marché international. Par ailleurs, les subventions sont remises sur le tapis. Une aubaine pour les transporteurs, plus précisément pour les taxi-be assurant le transport public dans les zones urbaines comme Antananarivo, Antsirabe ou Mahajanga qui doivent supporter le blocage des tarifs de transport imposé par le gouvernement. Une stratégie de compensation qui se maintiendra jusqu’à la mise en place d’une structure de prix définitive après la réalisation d’un audit par rapport à la marge bénéficiaire des pétroliers. «Une marge qui, était de 141 ariary selon un audit réalisé dans le passé et contesté par les opérateurs pétroliers à l’époque et qui sera comblé par l’application du système de lissage de prix jusqu’à ce que la situation puisse atteindre la structure réelle des prix», selon le ministre de l’Energie. Une structure des prix qui devrait alors être acceptés par chaque partie prenante. Une situation compliquée dans laquelle se trouve les consommateurs, sans pour autant savoir jusqu’à quand ils doivent subir cette hausse. Harilalaina Rakotobe
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