SANTÉ PUBLIQUE - Les victimes des charlatans se multiplient


Scandale. Les pseudo-tradipraticiens continuent à faire des victimes. L’une de leurs dernières proies est décédée, la semaine dernière. Il s’agit d’un enfant de 3 ans, emporté par une infection au niveau de sa jambe. « Cet enfant était déjà décédé lorsqu’il est arrivé dans cet hôpital. Selon le carnet de santé que ses parents nous ont montré, cet enfant a été soigné par un soi-disant tradipraticien, depuis une semaine avant son décès. Ils l’y ont amené, suite à une piqûre sur le pied qui s’est infectée. Le traitant lui a prescrit des pommades, d’un coût de 70 000 ariary, qui n’ont visiblement pas soigné la maladie. Lorsque les infections ne sont pas traitées à temps, cela peut entraîner la mort », a expliqué un médecin d’un hôpital des enfants d’Antananarivo, hier. Des grands hôpitaux ont, eux aussi, parmi leurs patients, des victimes de ces charlatans. Ces malades ont dépensé une petite fortune chez les charlatans, mais n’ont pas vu leur état s’améliorer, et arrivent dans les hôpitaux, en dernier recours, avec presque rien en poche. Les victimes des charlatans se multiplient, malheureusement, malgré la note de rappel du ministère de la Santé publique, sur les réglementations de l’exercice de la médecine traditionnelle et alternative. L’Ordre des médecins a relancé plusieurs fois cette note, depuis sa sortie le 24 février. « Les infractions dans l’exercice de la médecine traditionnelle et alternative continuent. Personne n’a enlevé sa plaque. Ils continuent à diffuser des publicités sur des chaînes de télévision, de radio et sur les réseaux sociaux », lance le Dr Eric Andrianasolo, président de l’Ordre des médecins. Il se demande pour quelles raisons les textes ne sont pas appliqués. « C’est de la santé publique et de l’avenir de nos progénitures dont il est question », alerte-t-il.
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