APRÈS FREDDY - Plusieurs maladies touchent Morombe


L’eau a commencé à tarir dans le Sud-Ouest. Mais cette région n’est pas encore sortie d'affaires. Elle fait face à de nouveaux problèmes. La santé de sa population a été fragilisée par les intempéries. Des problèmes à n’en plus finir dans le Sud-Ouest, depuis le passage de Freddy. Après les inondations, les habitants du district de Morombe font face à des problèmes de santé. Plusieurs maladies émergent dans ce district, à savoir le paludisme, la diarrhée et des maladies de la peau. Les autorités lancent l’alerte. Des enfants atteints du paludisme grave sont dans un état comateux actuellement dans les centres de santé de base (CSB) d’Ambahikily et de Basibasy. Ces deux communes ont connu une forte hausse des cas de paludisme depuis une semaine, après les impacts de Freddy. Une trentaine de cas de paludisme positifs ont été enregistrés dans le CSB d’Ambahikily, et plus de soixante-dix cas dans le CSB de Basibasy, durant cette période. « Si nous observons la courbe de l’épidémie, soixante dix cas de paludisme, en une semaine, c’est très élevé. », a noté une source, hier. À Ambahikily, la diarrhée se propage. Une cinquantaine de personnes ont consulté le professionnel de santé du village, suite à ce problème de santé. « Elle touche aussi bien les enfants que les adultes. Jusqu’ici, nous n’avons pas de cas graves. Il s’agit, en tout cas, d’une simple diarrhée, et non pas de choléra », souligne un professionnel de santé de cette commune. Des problèmes cutanés toucheraient également de nombreuses personnes, dans ce district. « Plusieurs personnes souffrent de l’inflammation de la peau. », indique le maire d’Ambahikily. Pas de moustiquaires Les inondations ont favorisé la propagation de ces maladies. « Les moustiques se multiplient très vite avec l’eau. Le problème, c’est que les ménages ne disposent pas de moustiquaires. La dernière distribution de moustiquaires remonte à 2021.», indique un professionnel de santé, pour expliquer cette recrudescence du paludisme. La hausse des cas de diarrhées s’explique également par cette catastrophe. « Les robinets sont à sec, depuis le retour de Freddy. Les habitants boivent et utilisent, ainsi, de l’eau infectée des puits ou de la rivière, étant donné que la plupart des ménages de notre communauté ne disposent pas de toilettes et font leurs besoins à l’air libre. Par ailleurs, les WC ont été débordés, pendant les inondations. », témoigne un habitant d’Ambahikily. Face à la propagation de ces maladies, les stocks de médicaments commenceraient à s’épuiser. Les autorités locales expriment l’urgence du ravitaillement en médicaments contre le paludisme et la diarrhée, en moustiquaires, et en produits de traitement d’eau, pour limiter les dégâts. L’acheminement s’avèrerait, toutefois, compliqué, des routes sont coupées, pendant les intempéries.  
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