Dégâts cycloniques - Les ministres appelés à rejoindre le front


Selon le chef de l’État, les membres du gouvernement seront déployés sur terrain à partir de vendredi. Ils auront pour mission de mener les opérations de reconstruction post-cyclone dans les régions. Une reconstruction rapide. Malgré l’ampleur du désastre laissé par le cyclone intense Batsirai, le président de la République Andry Rajoelina, continue inlassablement la visite des endroits sinistrés. Certains images sont insupportables, certaines réalités sont justes irréalistes. Il faut beaucoup de courage pour affronter la souffrance de la population dans ces conditions. Il faut également beaucoup de courage , de conviction et de volonté pour entamer la reconstruction. Le président apporte ses ondes positives pour relever la tête des compatriotes abattus par cette calamité. Andry Rajoelina a réalisé l’immensité de la tâche pour la reconstruction et il sait que seules, les victimes n’y arriveront pas. C’est ainsi qu’il a ordonné une contribution active et sur terrain des ministres. Jusque là, le président a agi en solo ou presque mais dorénavant toute l’équipe gouvernementale sera mise à contribution. « À partir de vendredi, plus aucun ministre ne restera à Antananarivo. Tous les ministres devront prendre leurs responsabilités , se déployer dans toute l’île  et rejoindre les régions dont ils sont les coachs, y rester, pour aider à la reconstruction. Pour s’assurer d’une reconstruction rapide de tout ce qu’il faut redresser » annonce le chef de l’État. Une mobilisation logique étant donné l’étendue des préjudices. Il a donné l’exemple depuis le passage du cyclone Ana qui a causé le déplacement de cinquante mille personnes et la mort d’une cinquantaine d’individus. Il a donné le tempo pour offrir de meilleures conditions aux sinistrés entassés dans un premier temps dans des lupanars dépourvus d’un minimum de confort. Il a encore rendu visite aux sinistrés de Batsirai dont certains ont tout perdu. [caption id="attachment_130538" align="aligncenter" width="2048"] Voilà ce qui reste de l’EPP Ambalavao après le passage de Batsirai.[/caption] Résultats immédiats On en saura certainement davantage ce jour à l’issue du conseil des ministres. Ce qui est certain c’est que le président a déjà une idée dans sa tête sur ce que les ministres doivent faire. «Nous allons nous assurer d’une bonne coordination des actions pour pouvoir travailler rapidement. Il ne doit pas y avoir d’attentisme, ni d’atermoiement, en fonction des besoins, tout en respectant les règles de transparence et probité, toutefois »a-t-il déjà souligné. Et il veut des résultats immédiats. « Je ne veux pas entendre, par exemple, que dans deux mois il y encore des écoles qui ne sont pas réhabilitées »a-t-il averti. La reconstruction et réhabilitation des établissements scolaires s’inscrivent justement en priorité du relèvement post-sinistrés que ce soit du côté de l’État que des partenaires internationaux. Suite à une réunion hier, selon le Président, il a été décidé que le ministère de l’Education nationale démarrera les chantiers pour remettre en état les écoles détruites par le cyclone dès le début de la semaine prochaine. Celles des régions Vatovavy, Fitovinany ,Atsimo Atsinanana, Matsiatra Ambony et Amoron’i Mania figurent en tête de liste. Outre les membres du gouvernement, Andry Rajoelina veut l’engagement et la coordination d’action de tous les responsables, à tous les niveaux, ainsi que des parlementaires et élus locaux, dans cette opération de reconstruction. Dans son discours durant la présentation des voeux des institutions et organes rattachés à la présidence de la République, en début janvier, le Président avait déjà mis l’accent sur l’impératif d’un engagement des responsables du sommet de l’Etat, jusqu’au niveau des Fokontany, pour atteindre les objectifs de développement du pays. Le locataire d’Iavoloha a donc une nouvelle fois sonné cette mobilisation générale des tenants du pouvoir, hier, à Ambalavao. Ceci au lendemain d’un rappel sur le devoir de redevabilité des responsables étatiques, vis-à-vis de la population. Un rappel à l’ordre fait durant son déplacement à Fianarantsoa, pour son soutien aux sinistrés à cause du passage du cyclone Batsirai, mardi. « Ne jamais oublier la population », est le message martelé par le président de la République, dans la capitale de la région Matsiatra Ambony. « Qu’ils soient élus ou désignés, je dis toujours à mes collaborateurs, à chaque réunion, que nous sommes redevables envers la population. Ce qui implique de déployer tous les efforts possibles pour aider la population, surtout lorsqu’elle est en difficulté. Travailler pour elle, puisque c’est la population qui nous a porté jusqu’à la place où nous sommes. Nous nous devons d’être là, jour et nuit, à chaque fois qu’elle a besoin de nous », a scandé Andry Rajoelina, à Fianarantsoa. Les ministres coach devront, aussi, s’assurer que les aides sociales mises à disposition par l’État aux familles sinistrées, c’est-à-dire, les Vatsy Tsinjo, les Tosika Fameno et le riz à bas prix ou Vary Mora, parviennent jusqu’aux bénéficiaires. Outre la reconstruction, en effet, il faudra aussi compenser les pertes agricoles qui mettent à mal les sources de revenu de plusieurs ménages.
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