Anosibe - Chasse musclée aux calèches


Les calèches sont désormais interdites de circuler dans la ville d’Antananarivo. La CUA a procédé au ramassage de ces véhicules hier matin. MATINÉE agitée sur les rues d’Anosibe. Le monde s’est effondré pour certains marchands ambulants, lorsque la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a ramassé les calèches sur lesquelles ils exposent leurs marchandises à Anosibe, hier matin. « Cette calèche n’est pas à moi, je la loue. Même si je vais travailler toute ma vie, je ne gagnerais jamais assez d’argent pour la remplacer », lance en pleurs, un marchand de fruits à Anosibe, hier. Les pleurs et les cris de ces marchands ont retenti pendant cette opération. Cela n’a pas fait reculer les agents de la CUA, très déterminés à éliminer les calèches sur les voies publiques. La CUA a ramassé et mis en fourrière quinze calèches, pendant cette opération, d’après Rija Randrianarisoa, directeur des Marchés auprès de la CUA. Après cette première opération, la CUA décide de donner une dernière chance à ces marchands ambulants en calèche. « Nous allons leur remettre ces calèches, sans aucune sanction, pour cette fois. Nous allons discuter avec eux et les mesures prises dépendront de nos discussions », explique Rija Randrianarisoa. Contestation Cela fait une semaine que la CUA annonce l’interdiction de vente sur des calèches sur les voies publiques. « Ces marchands poussent les calèches dans les rues, sans aucune notion du code de la route. Nous ne pouvons pas les laisser faire. Si nous ne les arrêtons pas maintenant, imaginez ce qui se produira, plus tard ! », avait indiqué le commissaire Vigor Bemanana, directeur du Transport et de la mobilité urbaine auprès de la CUA, la veille de l’opération. Lundi, ces marchands ambulants ont prévu d’aller au centre-ville pour contester cette décision de la CUA. Ils ont été bloqués en chemin, par des éléments de force de l’ordre. Hier, ils ont envisagé de faire des manifestations à Analakely, mais ils n’ont pas pu aller loin. Les agents de la CUA les ont attendus à Anosibe et ont pris les calèches qui tombai­ent sur leur main. Les calèches ont, presque, disparu des rues, après cette opération. Ces marchands de fruits ont étalé leurs produits sur des tables. « J’arrive à écouler mes produits assez vite, lorsque j’utilise une calèche car je peux me déplacer dans plusieurs quartiers. Mais avec ce qui s’est passé, aujourd’hui, je reste prudente. Vaut mieux se contenter du peu que je gagne ici », indique Lala Voahanginirina, vendeuse de bananes à Namontana.
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