Contrats énergétiques - Les dettes des fournisseurs de la Jirama réglées


La compagnie d’eau et d’électricité dit sortir sa tête de l’eau et entend même trouver l’équilibre opérationnel fin 2021. Des zones d’ombres persistent toutefois. Réalisation. 75% des dettes cumulées auprès des fournisseurs en énergie de la Jirama sont honorés. Une révélation émanant du président du Conseil d’administration  (PCA) de la compagnie, Solo Andriamanampisoa. « Ce sont les dettes cumulées qui ont été payées. Les dettes courantes vont être payées à l’échéance. Il nous reste donc à solutionner les 25% de dettes restant », annonce-t-il. À lui d’ajouter que la renégociation des contrats des fournisseurs discutée depuis un an, arrivera bientôt à terme. Sans donner plus de détails qui attendront la tenue de la réunion du conseil d’administration cette semaine, le PCA dit afficher un optimisme sans égal à la réussite du redressement de la Jirama avant 2021. « Ces dettes ont été payées à travers des créances significatives vis-à-vis de l’État telles les TVA ou encore des consommations. Le ministère de l’Economie et des finances a particulièrement aidé la Jirama dans le recouvrement des dettes non payées par divers organismes et entités rattachés à l’État. Je ne peux vous donner des chiffres avant la tenue de cette réunion, mais les efforts vont bon train vers cet équilibre », livre Solo Andriamanampisoa. Création de Lidera L’État aura payé ses dettes envers la Jirama, aussi, à travers une forme de « compensation » et non de « subvention », car la loi de finances initiale ne prévoit pas de subvention pour la Jirama. Du moins, jusqu’ici. Sans chiffres, rien n’est encore sûr. La Banque mondiale table sur un retour d’équilibre opérationnel au plus tôt 2023 avec un gain de 193 milliards ariary par an avec des contrats thermiques renégociés. Combien sur les près de 1600 milliards d’arriérés et de pertes comptable accumulés en quatre ans ont été réglés aux fournisseurs ? Alors que les contrats des fournisseurs, jugés inadaptés au mode de production actuelle de la Jirama, s’élèvent à 45 milliards d’ariary par mois.  Les dettes de l’ État envers la Jirama comblent-elles les 75% annoncés, en supposant que l’État ait payé toutes ses factures d’électricité, TVA et compensations ? Pas moins de quatre nouveaux contrats pour la fourniture d’énergie solaire ont été signés cette année. Dernièrement avec une entité « Lidera ». Créée seulement en novembre 2019, l’entité est décrite comme étant un « véhicule de financement » c'est-à-dire une entité juridique créée pour une transaction commerciale limitée. Dans le cas qui intéresse la Jirama, Lidera servira à financer la fourniture d’électricité moyennant le solaire dans quatre localités, Fihaonana, Ranohira, Betroka et Iakora. La Jirama est autorisée à procéder à des marchés de gré-à-gré mais la durée du partenariat « Lidera » reste floue malgré que Lidera vendra le kilowattheure à O, 16 dollars à la Jirama. Cette dernière est aussi autorisée à acheter du carburant de gré-à-gré dans les deux prochains mois. Où et comment ? Le suspens reste entier.
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