RN2 IMPRATICABLE - Les transporteurs menacent de faire grève


Les routiers de la RN2 arrêteront de travailler à partir du 15 janvier si aucun travail n’y est effectué rapidement. Ils ne supportent plus les accidents et les pertes. Les routes nationales (RN) en déroute. L’alerte est maximale pour la RN2, le poumon économique du pays, pour que ses tronçons presque impraticables soient rénovés au plus vite. La circulation des poids lourds y est très dense. Les camionneurs se sentent de plus en plus victimes. En l’espace de quelques jours seulement, trois véhicules semi-remorques chargés se sont couchés non loin de Brickaville. Leur cargaison pesant plusieurs tonnes s’est répandue sur la chaussée. Les fissures, la détérioration des surfaces non revêtues, les nids de poule pires que l’alcool sur la route, et toutes sortes d’imperfections de la voie en ont été à l’origine. Le syndicat des conducteurs professionnels de Madagascar (SCPM), zone RN2, en a assez de dommages subis. Ses membres se sont attroupés pour un mouvement de protestation, dimanche, à Marozavavy-Brickaville, mais ont été dispersés par les gendarmes. Hier, leur président Joelson Rakotoarisoa, a alors martelé qu’ils arrêteront de travailler dès dimanche prochain si l’État, par le ministère concerné, n’entame pas des travaux d’entretien d’ici cette date. Et ce, pour une durée indéterminée. Défaut de voirie En partant d’Antana­narivo, les parties dégradées commencent à Anevoka-Andasibe.La galère, les risques et les conséquences seraient sous-estimés, alors que plusieurs camions avaient même été attaqués par des bandits de grand chemin en septembre. Les routiers sont indispensables pour acheminer les marchandises à travers le pays. Le défaut de voirie entraine la responsabilité totale de l’État. Des entretiens périodiques doivent être réalisés avec les fonds y destinés. Les transporteurs et les opérateurs subissent d’énormes pertes économiques imputables à l’état chaotique de la RN2. « Nous quittons la capitale du grand port à 5h du matin et dormons à Ankarefo Moramanga. Puis, nous repartons à 5h du matin et arrivons à Antananarivo à 10h. Nous versons vingt litres de gasoil de plus pour ce trajet à cause des tranchées sur la chaussée », témoigne un conducteur de poids lourd. La liste de signalements est longue, non seulement pour cet axe, mais pour d’autres telles que les RN7, 6, 10, 13, 34 et 35.
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