Entrepreneuriat - L’alternative poulet de chair


Une signature de convention entre le programme Fihariana et le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche s’est tenue hier dans le cadre du projet Akoho Nakà. Poulet de chair encore trop cher. Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche Lucien Ranarivelo a indiqué que le projet Akoho Nakà entre dans le cadre de la lutte pour l’autosuffisance alimentaire et contre la malnutrition à Madagascar. « Il n’est pas question que de riz. La malnutrition est une réalité à Madagascar », a lancé le ministre en indiquant que le poulet de chair est une source de protéine à exploiter dans le pays. D’après lui, Madagascar est loin des standards internationaux et régionaux quant à la consommation de poulet de chair avec seulement à 2,5 kg par an, par personne contre 38 kg sur l’île Maurice selon Lexpress.mu entre autres. Cette situation représente une opportunité d’affaires pour les entrepreneurs surtout les jeunes selon le ministre. « Le marché est là. Nous voulons augmenter le nombre de producteurs dans le pays », a-t-il souligné en marge de la signature d’une convention avec le programme Fihariana, représenté par sa secrétaire exécutive Valérie Zafindravaka. Plus grandes exploitations Cette dernière d’indiquer que l’objectif du programme est d’atteindre cinq cent entrepreneurs avicoles. Les bénéficiaires auront droit à un pack qui comprend notamment un encadrement et l’octroi de poussins. « Soixante douze personnes ont déjà été sélectionnées qui produiront leurs premiers poulets dans les prochains jours pour un total de 144 000 têtes», a-t-elle précisé. Le ministre d’ajouter que les candidats au projet auront le choix entre un business plan type variant de 500 têtes à 2 000 têtes et plus en soulignant des exploitations modernes suivant des normes précises. Le poulet de chair coûte encore relativement cher à Madagascar avec un prix oscillant aux alentours des 12 000 ariary le kilo. Bien qu’il soit moins cher que les autres viandes de grande consommation, la différence n’est pas encore assez importante pour en faire une réelle alternative en termes d’apport en protéine. Selon l’avis d’un responsable d’une grande entreprise avicole, il n’est pas normal que le prix du kilo du poulet de chair soit proche de celui du zébu ou du porc. Interrogé sur une éventuelle baisse de prix du kilo une fois le projet Akoho Nakà lancé à plein régime, Lucien Ranarivelo a indiqué que le ministère ne s’est pas encore penché sur cette question. Cela ramène à l’inquiétude des professionnels de l’élevage quant à l’impact de la retaxation à la TVA du maïs sur le prix des produits d’élevage dont le poulet. Reste à savoir si les économies d’échelle réalisées par l’augmentation des exploitations permettront de réduire les coûts.
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