Épidémie - Toliara dédaigne le coronavirus


Le quotidien des Tuléarois se déroule comme si le virus a complètement vidé les lieux. Cinq décès sont enregistrés depuis le début de la pandémie dont le dernier était celui d’un médecin en chef de renom. Hier, cinq nouveaux cas et un cas grave sont annoncés pour Atsimo Andrefana à la télévision nationale. Mais, pour y faire face, seul le port de cache-bouche semble devenir une bonne habitude, la distanciation sociale semble faire partie du passé. Le gel hydro alcoolique, censé se trouver obligatoirement dans les établissements publics ou les bureaux, n’est plus très à la mode. Le chanteur Big Mj a raflé une foule immense au bord de la mer avec zéro centimètre de distance entre les spectateurs, il y a une semaine. La veille, un cabaret a été aussi organisé, ce qui veut dire que les endroits fermés n’ont pas peur du virus. Un autre chanteur est venu en cabaret dans une boîte de nuit connue, la semaine d’avant. Les églises sont bondées mais l’espace de un mètre n’est plus courant. Les marchés restent les lieux d’affluence record dans la ville de Toliara. Les taxi-brousse reliant Toliara à Ambovombe ou Taolagnaro emmènent dix à douze passagers par banquette, y compris des enfants, mais tout se passe comme si le coronavirus est loin derrière Atsimo Andrefana. Il y a peu de temps, les taxi-brousse partant vers le nord, Ankililoaka, Soahazo et Morombe étaient contrôlés au depart à Tsomgobory et Belalanda, avec prise de température, prise d’adresse et de contact. Ces derniers jours, non, tous peuvent partir sans contrôle. Le vol domestique est ouvert depuis le 1er septembre avec trois fois par semaine de fréquence entre Antananarivo-Toliara-Antananarivo. Les sensibilisations via les médias ne sont plus aussi fréquentes que dans les trois premiers mois de la pandémie. Elles se sont estompées avec les communications des autorités locales et nationales.
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