Crime - Le viol d’enfant atteint un seuil intolérable


Les statistiques jusqu’au mois d’octobre, indiquent en moyenne un cas de viol d’enfant par jour. La chaîne pénale anti-VBG prend dorénavant les affaires de VBG. Le ministère de la justice fait état de trente-neuf cas de viol par mois en moyenne jusqu’au mois d’octobre. La situation est alarmante malgré une baisse des cas enregistrés par rapport à l’année 2019. Durant la précédente année, près d’une centaine de cas ont été enregistrés en moyenne par mois. Au total, près de sept cent cinquante cas de viol ont été répertoriés pour l’année 2019, avec seize cas de décès. Le tableau récapitulatif du second trimestre 2020 du ministère de la Population et de la protection sociale, sur le nombre d’enfants victimes de violence dans huit régions durant le 2ème trimestre indique que près de quatre vingt-neuf enfants ont été victimes de violences. Analamanga détient le maximum de cas, entre autres, trente-quatre cas de viol contre vingt-neuf pour la région Boeny, douze dans la région Diana, six cas à Androy. Chaîne anti-VBG La multiplication des cas de viol d’enfants, dont l’affaire Tiffanie, a fait réagir plusieurs entités qui œuvrent dans la protection des enfants. Le ministère de la justice cherche à ériger et à renforcer la politique pénale en matière de violence basée sur le genre, dont en partie la mise en place de la chaîne pénale anti-VBG. Et ce pour renforcer le cadre juridique propre dans le traitement des affaires de violences basées sur le genre. En tenant compte la loi sur les VBG qui a été promulguée depuis le 16 janvier 2020. La mise en place de la Chaîne pénale anti-VBG sera l’une des actions de renforcement du rouage judiciaire. Le CPA-VBG sera chargée entre autres de la poursuite, de l’instruction et du jugement des infractions prévues par la législation pénale en vigueur ainsi que celles prévues par la législation sur les VBG. Les affaires de VBG en cours seront renvoyées par devant la CPA-VBG. L’obligation de dénonciation de cas de viol a été principalement soulignée lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de la justice la semaine dernière. La non-dénonciation de cas de viol pourrait faire encourir à une peine d’emprisonnement de 1 mois à trois ans avec une amende à l’auteur. Le signalement pourrait être effectué par écrit ou verbal, en respectant l’anonymat », indique Salohy Randrianarisoa, Directeur général de l’Administration des juridictions auprès du ministère de la justice. Par ailleurs, à travers un circulaire du ministère, le magistrat du ministère public a pour recommandations de donner suite aux plaintes et aux dénonciations d’un acte de violences basées sur le genre dès lors qu’il existe des motifs raisonnables laissant croire que l’acte a été commis et ce même si la victime a retiré sa plainte, mais également de s’opposer à toute demande de mise en liberté provisoire si les faits sont établis.
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