Résilience climatique - Fabrication de cases résistant aux cyclones


Chaque année, près de douze cyclones et de tempêtes se forment dans le bassin Sud-Ouest de l’océan Indien. Environ quatre de ces météores affectent Madagascar. Ni la côte Est ni la côte Ouest n’échappe aux cyclones qui se forment dans l’océan Indien et dans le canal de Mozambique. Bien que ces zones côtières soient les plus touchées, ces turbulences climatiques affectent souvent tout le pays car elles amènent des pluies dévastatrices à l’intérieur des terres provoquant crues et glissements de terrain avec ce que cela entraine comme destructions et pertes en vie humaine. C’est dans cette optique qu’un atelier de formation et de vulgarisation des techniques améliorées de construction des cases traditionnelles a été organisé dans la salle de réunion de l’hôtel les Roches rouges à Mahajanga, mercredi et jeudi. Ces techniques permettront de bâtir des habitations plus résistantes aux cyclones et inondations. Ce projet s’insère dans le programme pilote pour la résilience climatique de Madagascar-PCCR, financé par la Banque Mondiale et exécuté par la cellule de Prévention et gestion des urgences (CPGU) de la Primature. Le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’habitat et des travaux publics et le Bureau d’étude Metis ont collaboré à cet atelier. La formation a été dispensée aux acteurs communautaires qui œuvrent dans le domaine de la construction traditionnelle. Elle a aussi consisté à mener une sensibilisation des communautés locales vivant dans les zones rurales, sur l’avantage de l’application du Guide pour la construction d’habitations traditionnelles. Un Guide « Ce document a été élaboré en 2016. L’objectif est de rendre plus résistantes les constructions, notamment à usage d’habitation, face aux aléas climatiques et plus précisément les cyclones et inondations », explique le représentant du CPGU. Il indique les techniques améliorées en matière de construction qui utilisent les matériaux disponibles localement. De nombreux facteurs favorisent la faible résistance des constructions traditionnelles face aux aléas climatiques. Tels l’implantation de ces constructions sur des zones risquées avec une mauvaise planification et qui ne tient pas compte des dangers naturels, l’inexistence ou l’insuffisance ainsi que le non-respect des règles de construction. « L’absence ou l’insuffisance de savoir-faire qui pourrait améliorer la solidité des constructions et les difficultés d’accès aux matériaux et ressources adaptés pouvant améliorer la ténacité des constructions ne sont pas à écarter », ajoute le technicien. L’objectif de cette formation était surtout de doter la population qui habitent dans les cases traditionnelles, des techniques de fabrication améliorées qui leur permettent de vivre dans des cases plus robustes, réduisant au minimum le risque encouru lors du passage de cyclone et d’inondation.
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