Entreprises - Des « joint-ventures » nippo-malgaches à développer


Il est ressorti du business séminaire sur les acquis du TICAD VII, avant-hier, que la coopération entre entreprises malgaches et japonaises permet de développer le secteur privé. « Nous finançons les entreprises à participation japonaise. Nous accordons des prêts pour permettre à ces entreprises alors en joint-venture avec des entreprises malgaches de fonctionner. 780 millions de dollars sont jusque-là accordés pour des entreprises à Madagascar. Devant l’Egypte et derrière le Maroc, Madagascar est ainsi le second pays en Afrique auquel une telle importance est accordée », affirme Takehiro Okubo, conseiller auprès de la Banque Japonaise de Coopération Internationale ou JBIC. Cette banque veut faire une percée significative à Madagascar déjà qu’elle a accordé des prêts à Sumutomo Corpo­ration et Daiho Corporation, respectivement actionnaires chez Ambatovy et au Port d’Ehoala. « Établir des liens formels entre entreprises japonaises et malgaches est possible. Coopérer permet de développer les affaires et découvrir ensemble des marchés pour répondre à des besoins plus élargis », explique Takehiro Okubo. Une plateforme locale existe pour rapprocher les entrepreneurs malgaches et nippons, il s’agit de l’Association Économique Madagascar Japon ou AEMAJA présidée par Hasimboahangy Andria­nainarivelo, également intervenante lors du business séminaire. Selon Andry Tiana Ravalomanda, directeur général de l’Eco­nomic Develop­ment of Mada­gascar ou EDBM, « nous avons, depuis trois mois, discuté avec Chitose Group dont les investissements vont contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre la malnutrition. L’objectif étant également d’installer à Madagascar des industries qui travailleront sur place dans l’aquaculture, la culture de cactus, l’agribusiness et la transformation des algues à partir desquelles on peut obtenir des pigments utilisés pour l’alimentation et du fuel ». Conjuguer les compétences Tous les représentants du secteur privé local sont venus lors du business séminaire où la promotion des investissements a été au centre des échanges. Venu spécialement à Madagascar pour la rencontre, le directeur exécutif adjoint pour l’Afrique du JETRO, Masafumi Sugano, évoque « la possibilité pour les entreprises malgaches de prendre part à des événements commerciaux au Japon comme le Foodex ». Le JETRO est l’équivalent japonais de l’EDBM à Mada­gascar et c’est l’instance japonaise en charge du commerce extérieur. Dans sa collaboration avec le JETRO, l’EDBM a pu jusque-là dénombrer quatre entreprises malgaches ayant participé à la dernière foire Foodex.  
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