Maurice - Un rapport Doing business flatteur


Maurice figure dans le Top 20 du classement Doing business. Ce qui rend ce pays compétitif, au plan mondial, en matière d’attraction d’investissement. 79,58 sur 100. C’est le score de Maurice dans le classement Doing Business 2019, soit une progression de 1,29 point comparé au précédent rapport. Progression qui a valu au pays de réintégrer le Top 20 du classement, faisant de lui le seul État de l’Afrique subsaharienne à en faire partie. Quelle est l’importance de ce rapport ? «Un classement permet de mettre les faits devant les dirigeants, les rendant ainsi difficiles à ignorer», souligne Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale dans le dernier rapport. Pour une petite économie insulaire comme Maurice, ce rapport revêt toute son importance sur un marché mondial extrêmement compétitif en matière d’attraction d’investissement. «Cette progression est un excellent signal pour les investisseurs et maintient le climat des affaires mauricien parmi les plus sains et les plus accueillants du continent africain», estime Kevin Ramkaloan, CEO de Business Mauritius. Et d’ajouter que Maurice peut être particulièrement fier «des progrès réalisés dans les items Starting a Business (rang : 21e), Registering Property (35e), Protecting Minority Investors (15e), et Paying Taxes (6e). Nous avons également progressé au niveau de Dealing with Construction Permits (9e) et Trading across Borders (70e)». Bonne gouvernance La Banque mondiale parle à cet effet de réforme effectuée de manière «méthodique» par Maurice depuis ces dix dernières années. «Par exemple, suite à sept réformes dans le domaine de l’enregistrement de propriétés mises en exergue par le rapport Doing Business depuis 2005, le temps nécessaire pour enregistrer une propriété a diminué plus de douze fois; le temps nécessaire à la création d’une entreprise a été divisé par dix, après quatre réformes en ce sens» cite la Banque mondiale. Toutefois, le CEO de Business Mauritius soutient qu’il reste encore pas mal de progrès à faire à différents niveaux, notamment en ce qui concerne la bonne gouvernance. «Nous devons par-dessus tout maintenir notre visée vers la bonne gouvernance, autant dans le secteur public que le privé, et continuer à améliorer nos institutions. Il est aussi indispensable, pour le bien du pays, d’établir une coopération plus étroite entre le gouvernement et la communauté des affaires à l’avenir», souhaite-t-il. À la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice (CCIM), l’on note avec satisfaction la progression du pays, qui était en 49e position il y a deux ans. Cela résulte, selon Barlen Pillay, Acting Secretary General de la CCIM, «d’un travail systématique et constant entre le gouvernement, par le biais notamment de l’Economic Development Board (EDB) et des institutions du secteur privé dont la MCCI, sur des réformes structurelles et sur l’élimination des contraintes administratives». Parlant du poids de ce classement dans le choix des investisseurs, Barlen Pillay rappelle que ces derniers «ont tendance à s’orienter vers les pays où les réglementations sont les plus favorables aux entreprises». Et d’ajouter que la CCIM a elle-même analysé grâce à une étude économétrique en se basant sur les indicateurs de la Banque mondiale., © lexpress.mu
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