Assemblée nationale - La loi sur les Zones économiques spéciales votée


C'est dans une salle des séances vide aux trois quart que le projet de loi relative aux zones économiques spéciales (ZES) a été adopté, hier, par l'Assemblée nationale à Tsimbazaza. Au cours de la séance plénière, seuls trente-neuf députés ont répondu présent. Trente-huit ont voté pour et un contre. Le résultat démontre la confiance totale des députés vis-à-vis de ce projet de loi. Le discours du ministre auprès de la présidence chargé des projets présidentiels, de l'aménagement du territoire et de l'équipement (M2PATE), Benjamina Ramarcel Ramanantsoa, a convaincu les députés plutôt anxieux durant le débat précédant le vote. Il a éclairci quelques points sur les ZES en montrant leurs apports positifs pour le pays, tant au niveau économique que social comme la création d'emplois, la promotion du commerce et l'investissement en provenance à la fois d'entreprises nationales et internationales. L'État a pour but d'attirer le plus d'investisseurs directs étrangers (IDE) possibles et ainsi permettre un accroissement socio-économique rapide. Actuellement, l'un des pays les plus pauvres au monde, Madagascar se sert déjà de ce nouveau concept d'investissement utilisé par plusieurs pays. Selon la Banque Mondiale, plus de trois mille zones économiques spéciales ont été créées dans le monde. Le ministre a soutenu ses propos en prenant exemple sur des pays africains, « La République Démo­cra­tique du Congo, l'Ethiopie ou le Mozam­bique, des pays qui commencent à se relever économiquement grâce aux ZES », explique-t-il. À Mada­gascar, trois ZES sont déjà en cours, dans le sud-ouest, le ZES Ehoala Parc à Taolagnaro, le ZES Textile City à Moramanga au centre et le ZES touristique dans la région Diana dans le Nord. Mais les députés s'inquiètent toujours de la faisabilité de la chose. Ces derniers ont demandé une descente dans les régions concernées, avant la mise en place des ZES dans d'au­tres régions encore en étude, comme Boeny, Atsi­nanana, Analamanga et Atsimo-Andrefana. Le ministre Benjamina Ramanantsoa a tenu à rassurer les parlementaires. « Ce texte ne parle aucunement de vente de terres aux étrangers. Il s'agit ici de développement », a-t-il conclut. Tsiry Razafindrazaka
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