Micro-entreprises, Artisanat et Métiers


Créé en 1972, le FIVMPAMA ou «Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy» regroupe un millier de petites et moyennes entreprises. Le dernier groupement, finalement, où se retrouvent en majorité les entrepre­neurs malgaches. Ce 8 octobre 2021, un «ami de trente-cinq ans», Rivo Rakotondrasanjy, a été élu à la tête du FIVMPAMA. Une proximité qui devrait permettre, à chaque fois, de passer les messages qui se perdent malencontreuse­- ment dans le dédale des antichambres ministérielles. Le FIVMPAMA veut associer, dans sa démarche de société civile économique, de très nombreux acteurs économiques que l’administration coloniale aurait qualifiés d’autochtones. Jusqu’aux années 1950, les contributeurs au très officiel Bulletin de Madagascar admettaient qu’en certains secteurs, les colons n’avaient aucune chance de rivaliser avec les locaux, dont l’agriculture était la vie, et la subsistance, depuis des temps immémoriaux. Dans cette vie-là, il y avait un savoir-faire. Quel est-il et qu’en reste-t-il? S’en tenant aux récits de voyageurs des 17ème et 18ème siècles, un inventaire et une classification seraient possibles tant que les archéologues et les historiens en auraient le courage. Depuis les «Maîtres», James Cameron ou Jean Laborde, qui se sont mis au service du Royaume de Ranavalona 1ère (1828-1861), Madagascar aurait dû découvrir d’autres nouveautés, et pas seulement d’après la lecture des manuels Roret (1822-1839). Micro-entrepreneuriat, à échelle finalement humaine. Mais, avec quelles perspectives industrielles si le marchand devait l’emporter sur l’artisan et sur l’homme des métiers aux racines immémoriales.
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