Partenariat public-privé - Un outil essentiel pour le secteur eau


Un salut providentiel. Le partenariat public-privée est essentiel pour réaliser les projets infrastructures liés à l’eau. Le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène tente de trouver de bons partenaires. Le Partenariat Public-Privé (PPP) compte parmi les alternatives de premier plan pour accélérer la réalisation des projets infrastructurels liés à l’eau et l’assainissement à Madagascar. Le département ministériel en charge de ce secteur, dirigé par Ladislas Adrien Rakoton­drazaka, est parfaitement conscient de cet enjeu. Il a rencontré à cet effet, à son bureau ce mardi 7 août, la Directrice Générale de l’Unité PPP, Hary Razana­risoa, accompagnée pour l’occasion de sa collaboratrice, Marion Zafera. Les échanges entre le ministre et les dirigeants de l’Unité PPP ont porté notamment sur le cadre institutionnel et règlementaire qui régit les initiatives partenariales dans le pays en tenant compte que le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hy­giène (MEAH) a fixé parmi ses priorités l’accélération de la préparation et de la mise en œuvre des projets, conformément aux instructions du Chef de l’État, Andry Nirina Rajoelina. Il a alors é té souligné que malgré les améliorations encore à apporter pour affiner le dispositif législatif relatif à ce domaine assez nouveau pour la Grande Ile, l’Unité PPP est entièrement disposée, d’ores et déjà, à accompagner le ministère pour atteindre ses objectifs dans les meilleurs délais. Le ministre Ladislas Adrien Rakotondra­zaka a d’ailleurs profité de ces échanges pour poser les spécificités qui caractérisent les projets en préparation au sein de son Départe- ment, à l’instar du grand pipeline qui partira de la rivière Efaho et qui alimentera en eau potable et en ressources hydrauliques pour l’agriculture plusieurs localités des régions Anosy et Androy. À noter que dans les pays en développement dont Madagascar fait partie, les progrès constatés en matière de service et d’efficacité confirment l’intérêt des PPP, même si les financements privés initialement prévus n’ont pas toujours été au rendez-vous. Partage des risques Au fil du temps, un marché plus réaliste s’est mis en place, dans lequel les investis­seurs privés sont de plus en plus nombreux et où les con­trats reposent sur une répartition plus pragmatique des risques entre les partenaires. Le secteur de l’eau présente un certain nombre de particularités par rapport aux autres secteurs d’infrastructure. Un rapport à ce sujet accentue qu’il importe de bien prendre en compte ces spécificités si l’on veut que l’intervention d’un opérateur privé rencontre le succès. Compte tenu de l’environnement difficile de nombreux pays en développement (PED), le premier objectif de ce type de partenariat n’est pas seulement d’attirer des capitaux privés directs, mais de faire en sorte que les exploitants privés puissent améliorer la qualité et l’efficacité des services. Un cercle vertueux se crée alors, par lequel les acteurs PPP améliorent leur situation financière et deviennent progressivement capable de financer une part plus importante de ses besoins d’investissement. Et les expériences tendent à démontrer que l’option la plus viable consiste à combiner exploitation privée et financement public des investissements. Cela suppose que les autorités gouvernementales et les bailleurs de fonds maintiennent une forte implication dans le secteur de l’eau, en particulier dans les pays les plus pauvres. Pour rappel, un atelier de rencontre avec les parties prenantes du secteur Eau, Assai­nissement, et Hygiène (EAH) s’est tenue en octobre dernier à Antananarivo avec la participation active du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH). Les assises de trois jours, qui ont reçu l’appui technique et financier de la Facilité Africaine de l’Eau/Banque Africaine de Développement, ont consisté à promouvoir les PPP et aussi à définir et mettre en œuvre les engagements pris dans les Objectifs du Développement Durable 2030. L’occasion a été mise à profit pour échanger sur les moyens d’améliorer les opportunités de mobilisation de ressources et des partenariats dans le secteur EAH. Les participants ont aussi été unanimes sur la nécessité d’améliorer les connaissances des principales parties prenantes qui sont les moteurs du processus d’élaboration et de mise en œuvre des projets de PPP. D’ailleurs, un renforcement de capacité relative à cette approche a été initié par les experts externes de la FAE/ BAD. Une partie de l’atelier a été consacrée à la présentation des visions et des orientations stratégiques sectorielles à travers le lancement du Plan National du secteur Eau, Assainissement et Hygiène (PNEAH). Une autre partie a été dédiée au partage de la vision du secteur public sur le « Partenariat et la Situation actuelle du secteur EAH ». Les acteurs du secteur ont ainsi pu profiter des partages des concepts et des idées clés sur le Partenariat Public Privé, de la présentation des études de cas de façon participative et interactive, ainsi des interventions des acteurs privés suivant les filières d’activités existantes dans le secteur dans le but d’atteindre les objectifs communs. Il a aussi constaté, lors de cet atelier, l’utilité de multiplier les réunions de travail pour affiner le mécanisme de financement pour le développement du secteur, afin de réaliser le «Velirano» du Président de la République qui est de permettre à la population l’accès à l’eau potable et aux services de l’assainissement et d’hygiène. Un constat partagé par le ministre Ladislas Adrien Rakotondrazaka et les dirigeants de l’Unité PPP lors de leur entrevue.
Plus récente Plus ancienne