ENSOA Antsirabe - Désertion de deux sous-officiers violeurs


Une femme de vingt-deux ans a enduré un double viol commis par deux militaires en tenue. Incriminés, des sous-officiers ont pris la fuite. Enquête judiciaire opaque. Après avoir commis un viol aggravé de vol dont une jeune femme de vingt-deux ans en a fait les frais, deux militaires de l’École Nationale des Sous-Officiers de l’Armée (ENSOA) à Antsirabe demeurent insaisissables. D’après les informations recueillies auprès de la gendarmerie nationale, les deux sous-officiers violeurs sont en fuite. L’un s’est évanoui dans la nature tout de suite après l’acte. Son compère se serait, en revanche, fait la malle le lendemain, ce qui délie les langues du fait que le premier rapport, communiqué après les faits, ont révélé que celui-ci a été appréhendé. Ayant envoyé quatre gendarmes sur les lieux sitôt alertée du double crime, la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Antsirabe est saisie de l’affaire. D’ailleurs, des recherches menées par cette dernière en collaboration avec le commandant de l’Académie Militaire de Madagascar (ACMIL) et celui de l’ENSOA ont permis l’identification des deux militaires incriminés, suivi de la première arrestation. Joint au téléphone hier sur la suite de l’affaire, le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Antsirabe a apporté des réponses évasives. « Nous ne sommes pas en connaissance de cette affaire et il n’y a que vous qui êtes en con­naissance de cette prétendue arrestation », a-t-il indiqué. Un contre-recoupement au téléphone effectué auprès de l’un de ses supérieurs hiérarchiques a, en revanche, permis d’obtenir confirmation que les deux militaires violeurs sont tous les deux en fuite. Adresses connues Auprès du ministère de la Défense nationale, aucun ordre de poursuite, pourtant nécessaire pour la poursuite des militaires soupçonnés d’être les auteurs des actes commis, n’est signalé. C’est une avidité lubrique qui a dégénéré en barbarie pure e t simple. Dans la soirée de vendredi 30 août, aux alentours de 20h 30, la jeune femme de vingt-deux ans se trouvait dans un lieu public en compagnie de son petit ami, lorsqu’elle a été enlevée par deux militaires en tenue pour endurer une violence sexuelle. Violentée de surcroît, elle est blessée. Ses agresseurs l’ont délestée tous les objets de valeur à portée des mains, un téléphone portable ainsi que d’une somme s’élevant à 25 000 ariary sur lesquels les militaires ont fait main basse. Ces scènes suscitant l’émoi se sont produites à Vatofotsy Antsirabe-Nord. La jeune-femme violée habite à Mahafaly Vatofotsy, non loin du lieu du crime. Alors que les deux hommes en treillis se déchaînaient sur la jeune femme, son compagnon a couru alerter la gendarmerie. Sans tarder, quatre gendarmes de la brigade territoriale d’Antsirabe sont venus à la rescousse. Mais les deux sous-officiers de l’ENSOA avaient déjà décampé après en avoir fini avec leur victime. La collaboration des commandants de l’ENSOA et de l’ACMIL a permis d’identifier les fuyards.
Plus récente Plus ancienne