Madagascar possède très peu de centres de désintoxication spécialisés. Les demandes seraient pourtant en hausse. La cure de désintoxication, un luxe peu abordable. Madagascar ne disposerait que de deux centres spécialisés en cure de désintoxication : celui de l’hôpital psychiatrique à Anjanamasina, et celui de l’hôpital Luthérien d’Ambohibao. « D’autres centres peuvent prendre en charge la désaccoutumance, mais jusqu’ici, ces deux hôpitaux sont les plus spécialisés », a expliqué hier, au Paon d’Or Ivato, le président national du Vokovoko Manga Malagasy (VMM), le pasteur aumônier Herisolo Ramandrosoa. Ces infrastructures ne répondraient plus aux demandes qui auraient tendance à augmenter, actuellement. « On n’a pas de statistique, mais pour vous donner une idée de l’affluence, il faut réserver au moins trois mois à l’avance, pour être admis à l’hôpital Luthérien d’Ambohibao », souligne le pasteur Fanjanirina Holiarisoa Rasolomanana, représentant de la Croix bleue internationale à Madagascar. En mars 2016, un centre de désintoxication privé, le Centre de cure Aro Aina (CCAA) a fait savoir que le nombre de ses patients aurait augmenté de quatre à huit par jour. Rechute « La désaccoutumance est primordiale, lorsque l’individu présente des comportements anormaux, comme la perte de mémoire, la violence, la dépression, en l’absence d’alcool ou de drogue », précise un membre du VMM. Faute de ressources financières, certains patients abandonnent à mi-chemin leur traitement et redeviennent toxicomanes. Le coût du traitement est élevé. Une plaquette de l’un des médicaments, vaut 30 000 ariary. La rechute est également une problématique assez préoccupante, chez les personnes ayant déjà bénéficié de soin. « Le traitement médical ne suffit pas, il faut accompagner le patient, lors de son retour à la vie normale. Alors que cet accompagnement est souvent défaillant », rajoute le pasteur aumônier Herisolo Ramandrosoa. Le VMM recommande vivement la mise en place d’une politique nationale de lutte anti-addictive, qui fait défaut dans les actions menées pour limiter les personnes victimes de la dépendance à la toxicomanie. « Madagascar est le pays qui respecte le moins les lois existantes », affirme le pasteur Fanjanirina Holiarisoa Rasolomanana. En effet, les bars se trouvant à proximité d’une école, d’une église sont nombreux, alors que c’est interdit. L’assemblée générale de la Croix bleue internationale se tiendra à Madagascar du 3 au 7 octobre. Plus de quarante pays des cinq continents participeront à cet évènement. Miangaly Ralitera
Madagascar possède très peu de centres de désintoxication spécialisés. Les demandes seraient pourtant en hausse. La cure de désintoxication, un luxe peu abordable. Madagascar ne disposerait que de deux centres spécialisés en cure de désintoxication : celui de l’hôpital psychiatrique à Anjanamasina, et celui de l’hôpital Luthérien d’Ambohibao. « D’autres centres peuvent prendre en charge la désaccoutumance, mais jusqu’ici, ces deux hôpitaux sont les plus spécialisés », a expliqué hier, au Paon d’Or Ivato, le président national du Vokovoko Manga Malagasy (VMM), le pasteur aumônier Herisolo Ramandrosoa. Ces infrastructures ne répondraient plus aux demandes qui auraient tendance à augmenter, actuellement. « On n’a pas de statistique, mais pour vous donner une idée de l’affluence, il faut réserver au moins trois mois à l’avance, pour être admis à l’hôpital Luthérien d’Ambohibao », souligne le pasteur Fanjanirina Holiarisoa Rasolomanana, représentant de la Croix bleue internationale à Madagascar. En mars 2016, un centre de désintoxication privé, le Centre de cure Aro Aina (CCAA) a fait savoir que le nombre de ses patients aurait augmenté de quatre à huit par jour. Rechute « La désaccoutumance est primordiale, lorsque l’individu présente des comportements anormaux, comme la perte de mémoire, la violence, la dépression, en l’absence d’alcool ou de drogue », précise un membre du VMM. Faute de ressources financières, certains patients abandonnent à mi-chemin leur traitement et redeviennent toxicomanes. Le coût du traitement est élevé. Une plaquette de l’un des médicaments, vaut 30 000 ariary. La rechute est également une problématique assez préoccupante, chez les personnes ayant déjà bénéficié de soin. « Le traitement médical ne suffit pas, il faut accompagner le patient, lors de son retour à la vie normale. Alors que cet accompagnement est souvent défaillant », rajoute le pasteur aumônier Herisolo Ramandrosoa. Le VMM recommande vivement la mise en place d’une politique nationale de lutte anti-addictive, qui fait défaut dans les actions menées pour limiter les personnes victimes de la dépendance à la toxicomanie. « Madagascar est le pays qui respecte le moins les lois existantes », affirme le pasteur Fanjanirina Holiarisoa Rasolomanana. En effet, les bars se trouvant à proximité d’une école, d’une église sont nombreux, alors que c’est interdit. L’assemblée générale de la Croix bleue internationale se tiendra à Madagascar du 3 au 7 octobre. Plus de quarante pays des cinq continents participeront à cet évènement. Miangaly Ralitera