Miarinarivo - Mesures de sécurité musclées autour du Président Rajaonarimampianina


Un dispositf de sécurité impressionnant a été mis en place, à Miarinarivo, pour la visite du Président Rajaonarimampianina La proximité avec la commune de Soamahamanina en serait la cause. Frappant. Tel a été le sentiment au regard du dispositif de sécurité mis en place à Miarinarivo, le jeudi 8 septembre, lors de la visite de Hery Rajaonarimampianina, président de la République, à l'occasion de la journée mondiale de l'alphabétisation. Etant donné le contexte de la visite, les forces de l'ordre ont, visiblement, voulu affirmer leur présence. Ce qui a été chose faite. Outre les gardes rapprochés qui accompagnent le Chef de l'État à chacune de ses sorties publiques, la présence massive d'éléments des forces de l'ordre lourdement équipés dans la capitale de la région Itasy a, également, été saisissant. Il y a eu les éléments des forces de l'ordre locaux. Mais l'Etat major mixte opérationnel de la province d'Antananarivo (EMMO-FAR), a, vraisemblablement, été mis à contribution. Les gendarmes ont été légions. Plusieurs escouades de bérets noirs avec des hommes des forces d'intervention de l'armée comme renfort. Des éléments cagoulés et en tenue de commando, avec gilet par-balle, gants de protection, fusils d'assaut et pistolets automatiques. Contacté sur le sujet, le général Florens Rakotomahanina, commandant de l'EMMO-FAR a ésquivé la question en affirmant ne pas avoir reçu de rapport sur ce qui s'est déroulé à Miarinarivo. À une sollicitation pour expliquer la présence, notamment, d'éléments des forces d'intervention de l'armée sur terrain, hier, le général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale, émet l'hypothèse de la proximité de la ville avec Soamahamanina. « Je ne peux pas m'étaler sur le sujet car je n'y étais pas présent. D'un point de vue personnel, la proximité avec la commune de Soamaha­manina pourrait avoir motivé cette mesure »,déclare-t-il. Revendication Le ministre de la Défense nationale ajoute qu'étant le 1er cercle de sécurité du locataire d'Iavoloha, c'est à la direction de la sécurité présidentielle (DSP), d'organiser la sécurisation de ses sorties publiques. « C'est à cette direction d'apprécier si la zone est hostile ou favorable au Chef de l'État et décide des mesures à prendre en conséquence. Elle peut, aussi, demander aux autres corps de lui prêter main forte », explique le général Rasolofonirina. Le général Sedera Raharijaona, directeur de la sécurité présidentielle, a déclaré ne pas pouvoir parler du sujet, étant donné la sensibilité et la valeur stratégique de la sécurisation du numéro un de la République. Selon les explications du ministre de la Défense nationale, dans ce cas de figure, les éléments déployés, hier, à Miarinarivo devait ainsi, assurer un service d'ordre et, si nécessaire, d'effectuer une mission de « maintien de l'ordre ». Ce qui suppose que la DSP aurait considéré l'éventualité que la visite présidentielle à Miarinarivo serait entachée d'actes de débordement. Les habitants de la commune de Soamaha­manina, à une vingtaine de kilomètres de Miarinarivo, contestant l'exploitation minière opérée par une entreprise chinoise, ont annoncé qu'ils allait tenter un face-à-face avec le président Rajaonarimam­pianina afin de lui dire de vive voix leurs revendications. Bien que des points de fouille des véhicules allant vers la capitale de la région Itasy aient été mis en place, quelques irréductibes de Soamahamanina ont tout de même pu s'infiltrer parmi l'assistance. Durant le discours du Chef de l'Etat, notamment, une vingtaine de personnes ont dressé la seule banderole ayant echappé aux fouilles. Des éléments de la police nationale ont bien sommé les contestataires de la replier mais sans résultat. Face au refus et ne souhaitant, certainement, pas perturber l'allocution présidentielle par des heurts inutiles, ils ont fini par les laisser faire. Garry Fabrice Ranaivoson
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