Défense - Les forces aériennes démunies


Le nom. Etant donné l'état actuel de son effectif et du matériel à disposition, c'est ce qui pourrait rester aux forces aériennes malgaches. Pour le 55e anniversaire de ce corps de l'armée, le constat est fortement amer. L'armée de l'air souffre, non seulement, de sous-effectif, mais surtout, d’un manque cruel de matériel. Le manque d'éléments pourrait, toutefois, être le cadet des soucis des forces aériennes car, leur principal handicap est le manque, voire même l'absence de matériel. Le peu d'hommes en activité est déjà en surnombre face aux quelques aéronefs à disposition et opérationnels. Un fait résume tout, l'armée de l'air malgache n'a pas d'avion de chasse. Seule une carcasse exposée à l'entrée de la Base aérienne tactique (Batac), Arivonimamo, rappelle que du temps de la 2e  République, Madagascar avait dans son arsenal aérien des Migs 21, un avion de chasse soviétique. En attendant des jours meilleurs, les pilotes de l'armée de l'air doivent se contenter de petits aéronefs de reconnaissance et de guidage comme les Ultra-légers motorisés communément appelés ULM et selon l'opérationnalité mécanique de quelques hélicoptères. « Les Forces aériennes souffrent péniblement du manque de matériel, alors que le développement d'un pays est, aussi, basé sur la sécurité aérienne », a déclaré devant la presse, le général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale, en marge de la cérémonie d'ouverture de la journée de l'aéronautique, hier, au Carlton Anosy. Pour limiter la casse, le membre du gouvernement a ordonné au chef d'État major de l'armée Malagasy (CEMGAM), d'apporter des solutions selon les moyens à disposition. Les difficultés que rencontre l'armée de l'air ne sont, cependant, que le reflet d'une situation commune à tous les corps qui composent les forces armées. Que ce soit l'armée de terre, les forces navales, ou encore, la gendarmerie nationale, le problème est le même, le matériel à disposition laisse à désirer ou est insuffisant, ou simplement, inexistant. Comme quoi, pour la Grande île, la défense, de ses frontières, notamment, n'est pas une nécessité. Garry Fabrice Ranaivoson
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