Médecine - Les victimes des charlatans augmentent


Les charlatans nocifs sont incontrôlables. Après le coup mortel d’un « faux médecin », provoquant le décès d’un garçon après une circoncision ratée à Ambohimanambola, au mois d’août, les charlatans ont trouvé une nouvelle victime. Un enfant d’à peine quinze mois aurait perdu la vue, après un traitement oculaire inadéquat. « Ses yeux sont totalement anéantis, après qu’on y ait mis du collyre. La personne qui a prescrit ce médicament pour les yeux n’est même pas un ophtalmologue », rapporte le Dr Eric Andrianasolo, président de l’Ordre des médecins. Par rapport à ce fait, le ministère de la Santé publique a attiré l’attention de tout un chacun, par rapport aux associations qui proposent des offres de soin oculaire au niveau des villages. « Ces associations doivent, obligatoirement, présenter une lettre de partenariat avec le ministère, dûment signée par le ministre de la Santé publique. Et ils doivent, obligatoirement, avoir un ou des ophtalmologues dans leur équipe. Les consultations doivent être gratuites. Et au dessus du contrôle de l’acuité visuelle, si le médecin remarque d’autres maladies qui nécessitent un traitement spécial, il doit l’envoyer dans un centre de santé y afférent », informe le ministère dans un communiqué, hier. Des sanctions tomberont pour les associations qui ne respectent pas ces indications. Par ailleurs, le ministère prendrait des mesures par rapport à ce cas de nourrisson qui a un grave problème oculaire. Le faux médecin inculpé dans la mort du petit garçon de 2 ans serait, en outre, déjà poursuivi. « Il n’est pas du tout un docteur en médecine. Ce serait son frère qui l’est. Et il se serait servi du titre de ce dernier et de son matériel médical pour exercer illégalement le métier », indique le Dr Manitra Rakotoarivony, directeur de la Promotion de la santé, auprès du ministère de la Santé publique.
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