Assemblée générale : L’opposition se mobilise


Les partis d’opposition se réuniront pour la première fois samedi. Ils comptent exiger l’application de la loi sur l’opposition que le gouvernement veut retoucher. C’est peut-être un rendez-vous décisif. Les partis et hommes politiques se qualifiant comme étant de l’opposition, tiendront leur première assemblée générale samedi matin, au Carlton à Anosy. L’information a été diffusée hier par quelques membres qui ont assisté à une réunion préliminaire destinée aux préparatifs de cette rencontre. D’après certaines indiscrétions, une résolution commune par rapport à la situation politique actuelle, notamment sur la loi sur le statut de l’opposition, devra sortir de cette réunion de Carlton. «Ayant constaté que la démocratie et l’État de droit sont encore loin d’être effectifs à Madagascar, quelques partis ont décidé de se réunir pour se concerter durant plusieurs heures. L’idée d’organiser cette assemblée générale a été décidée, à laquelle tous les partis politiques qui veulent se donner la main pour sauver le pays sont invités », souligne une source proche du dossier. Aucun parti ni homme politique, pour l’instant, n’émerge ou ne se déclare comme étant le leader de cette initiative. D’ailleurs, le point concernant celui qui sera le chef de l’opposition sera, sans doute, l’un des sujets à aborder lors de cette rencontre. La réunion s’avère donc comme étant capitale voire décisive quant au devenir de l’unité de l’opposition à Madagascar pour faire face au régime Rajoelina qui jouit d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une loi relative au statut de l’opposition existe à Madagascar. Elle a été élaborée et adoptée sous la Transition dirigée par l’actuel chef de l’État. Mais le texte n’a jamais été mis en application par le régime Rajaonarimampianina qui avait préféré laisser vacant le fauteuil de chef de l’opposition. Après sa défaite au second tour des présidentielles, le parti Tiako i Madagasikara de Marc Ravalo-manana a logiquement déclaré son positionnement comme opposant en mettant en avant les dispositifs prévus par cette loi. Le texte ne prévoyant pas que le futur chef de l’opposition soit forcément un parlementaire, l’ancien président part favori pour briguer ce poste. Sauf que l’Exécutif a décidé de convoquer une session extraordinaire avec à l’ordre du jour la retouche de ce texte. De là à suspecter une intention d’écarter le rival de Rajoelina au deuxième tour, il n’y a qu’un pas. Depuis, les partis qui se disent déjà être dans l’opposition réclament l’application du texte existant.
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