élection présidentielle - Deux candidats déposent leur dossier


Deux nouvelles candidatures à la présidentielle ont été enregistrées à la HCC, hier. D’autres prétendants comptent sur des élans de solidarité pour appuyer leur engagement. C’est reparti. Après un flottement de quelques jours, la valse des personnalités pour déposer des dossiers de candidature à l’élection présidentielle a repris, hier, à la Haute cour constitutionnelle (HCC). Deux prétendants à la magistrature suprême que sont le pasteur André Christian Dieu Donné Mailhol, chef de file de l’église évangélique « Apokalypsy », et Fanirisoa Ernaivo, présidente du Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM). Les deux prétendants à siéger au palais d’État d’Iavoloha ont officialisé leur intention hier, en s’inscrivant à la HCC. Contrai­rement à Andry Rajoelina, candidat du parti « Tanora Malagasy vonona » (TGV), et le général retraité Jean Ravelonarivo, candidat du parti « Antokom-bahoaka » (ABA), qui ont dépêché des mandataires, le pasteur et la magistrate, accompagnés de leurs collaborateurs et partisans, ont fait le déplacement pour remettre eux-mêmes leurs dossiers de candidature respectifs à la Cour d’Ambohidahy. « J’ai toujours dit que les femmes doivent prendre leur responsabilité et participer plus à la vie politique. (…) Le fait que je sois une femme qui ai déjà prouvé ma détermination à lutter contre la corruption et rétablir l’État de droit me différencie déjà des autres candidats », a déclaré Fanirisoa, après le dépôt de son dossier de candidature. Dans la course à la magistrature suprême, la présidente du SMM est présentée, selon une publication sur le site web de la HCC, par le Parti travailliste de Mada­gascar (PATRAM), et le parti « Zanak’i Gasikara ». Le pasteur Mailhol quant à lui est investi candidat de son parti politique « Gideona, fandresena ny fahantrana eto Madagasikara » (GFFM). Crowdfunding « Le programme politique du GFFM est simple et se résume en trois points, vaincre la pauvreté, rétablir l’État de droit et la rétrocession des îles éparses. La lutte contre la pauvreté implique le rehaussement de la valeur de l’ariary, ou encore, la lutte contre l’insécurité », soutient le pasteur enrobé de sa toge pastorale blanche et jaune, à sa sortie du palais de l’institution d’Ambohidahy. Les deux dossiers de candidature déposés hier portent à quatre le nombre de prétendants à s’aligner à la joute pour la conquête du palais d’État d’Iavoloha, le 7 novembre. Un chiffre encore loin de l’estimation des observateurs. Le nombre de déclarations publiques de candidature, ou encore des intentions affirmées officieusement ou chuchotées, ont amené à prédire un nombre pléthorique de candidats qui s’aligneront à la ligne de départ de la course. Contrairement à certains, concrétiser la prétention de briguer la magistrature suprême ne semble pas évident. Il y a, de prime abord, ceux qui rencontrent des problèmes pour réunir les 50 millions d’ariary nécessaires à la caution, ou encore, les fonds de campagne, ainsi qu’une équipe pour assurer la campagne électorale et être des délégués de vote. Sur sa page Facebook, par exemple, Patrick Rahari­manana, candidat déclaré à la présidentielle lance un appel à un « crowdfunding ». Le porte-fanion du parti « Vitantsika io » déclare, « si nous sommes tous prêts, je m’engagerai. Je demande à chacun d’entre nous d’apporter sa pierre à l’édifice, que ce soit de l’argent ou de l’engagement. La prière est une chose importante, mais c’est aussi, le moment de faire la quête (…) nous n’avons plus que quinze jours pour nous décider ». Un autre candidat qui compte sur le « crowdfunding » pour financer sa campagne électorale est Zafimahaleo Rasolofon­draosolo, dit Dama.  
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