Bibliobus en tournée - Une lecture pour les enfants défavorisés


Du 2 au 4 août, des enfants des rues d’Antananarivo et de certaines campagnes riveraines de la capitale ont reçu la visite du bibliobus de l’association Miaro. C’était un jeudi pas comme les autres pour une cinquantaine d’enfants d’Alasora. Cette journée  aoûtienne de vacances passée dans le confort d’un bus était particulièrement divertissante. Assis sur une natte étalée à même le plancher du bus, bien adossés à des coussins éparpillés ici et là, les enfants apprécient les ouvrages que leur a amenés l’association Miaro. Certains apprécient les images des illustrés, d’autres dévorent avec avidité les histoires dans les « romans » pour enfants et adolescents. Il y a aussi ceux qui rient aux éclats à la lecture de certains ouvrages, ainsi que ceux qui, sachant à peine lire, déchiffrent les chiffres et les lettres dans des livres de première lecture. Pour ceux qui ne savent pas lire, ou qui n’en ont pas tellement envie, mais qui ont envie de découvrir des histoires, des bénévoles de l’association sont là pour leur faire la lecture. « C’est passionnant d’écouter des histoires racontées comme ça », lance avec le sourire un adolescent de 13 ans, fréquentant un établissement public de la localité. Les ouvrages sont en français, mais la narration, mélangeant français et malgache, est telle que les enfants comprennent facilement ce qui se raconte. Tendresse Trop flemmard pour lire au départ, le jeune garçon, séduit par le récit de la bénévole, finit par prendre des rayons du bibliobus un ouvrage. Il reviendra après le déjeuner pour poursuivre sa lecture. « Le bibliobus a été une vraie petite parenthèse de bonheur », souligne l’association sur sa page Facebook, satisfait des sourires et des yeux pétillants des enfants croisés durant les trois jours qu’a duré l’opération Bibliobus. « Le goûter était un moment tendre de partage et de joie », poursuit l’association qui n’a pas manqué de remercier ses partenaires pour l’occasion, Edgard Razafindravahy  « pour son grand cœur et son grand bus », JB « pour les goûters ». Mais aussi « tous les bénévoles pour les livres, les confiseries, le sourire et le temps ». Non contente de satisfaire les enfants, l’association a aussi offert, pendant les trois jours de l’opération bibliobus, des séances de formations aux mères de famille. L’objectif est de les former « sur la nécessité de la tendresse et ses bienfaits ». La séance se déroule en après-midi et est gratuite. « Nous invitons les mères de famille parce que nous pensons qu’élever un enfant est plus important que toute autre responsabilité », explique Voos Randrianarisoa, présidente de l’association Miaro. « Un enfant a besoin de tendresse et d’amour, et la mère doit lui exprimer cela avec des gestes au quotidien », poursuit-elle. La responsable de Miaro conseille, par exemple, de ne pas se fâcher avec les enfants. « Ce n’est pas toujours la bonne stratégie pour avoir de l’autorité», estime-t-elle. « Au contraire, cela ne peut que le rendre agressif », ajoute-t-elle. Du 2 au 4 août, l’association, à bord du grand bus gracieusement mis à disposition par Edgard Razafindravahy, a fait le tour de quelques rues d’Antananarivo et de quelques communes rurales voisines pour aller à la rencontre des familles défavorisées et leur donner le sourire à travers leur présence, les livres et les conseils en cette période de vacances. Helifetra Randriaminovololona
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