Unité dans la diversité - Des supporters à l’image de la nation


Représentativité. Ce mot pourrait résumer la typologie des supporters qui ont fait le voyage à Alexandrie. La diversité de la nation malgache s’est reflétée dans ces quatre-cent soixante-dix personnes ayant fait le déplacement pour hurler leur soutien à l’équipe nationale. Hommes d’affaires, industriels, politiciens, agriculteurs, éleveurs, transporteurs, ou encore membres des Forces de défense et de sécurité (FDS), fonctionnaires, artistes et sportifs ont été du voyage. Il y a eu, aussi, ceux en difficulté matérielle qui ont été invités par le Président de la République À chacun leur condition sociale et financière, tous affirment avoir fait le voyage par amour du foot, mais surtout pour vivre un moment historique pour le sport et le pays. « Ce n’est pas tous les jours que nous avons l’occasion de vivre en direct des moments pareils, de soutenir notre équipe nationale lors d’un huitième de finale de la CAN [Coupe d’Afrique des nations]. Alors, lorsque nous avons entendu l’information selon laquelle l’État allait affréter un avion spécial, avec un prix spécial comprenant le séjour et le ticket d’entrée pour le match, nous n’avons pas hésité, bien qu’il s’agisse d’une dépense relativement conséquente », affirme une dame résidente à Amparafaravola, un district dans l’Alaotra-Mangoro. Accompagnée de son époux et de ses enfants, ainsi que d’une cousine, elle était l’une des hauts-parleurs du voyage, jusqu’à en avoir la voix cassée. Plus que le volet économique, les quatre-cent soixante-dix personnes présentes à Alexandrie ont été représentatives de la diversité culturelle et régionale qui fait la richesse de la nation malgache. D’Amparafaravola, à Toamasina, d’Antsiranana à Mahajanga, en passant par Antsiranana, jusqu’à Antananarivo et Toliara, les passagers du vol pour l’Égypte ont été de toutes les provinces de Madagascar. « Nous allons encore faire plusieurs heures de route pour rentrer après ce vol, mais qu’importe la fatigue, le plaisir et la fierté valent largement le coup», soutient une dame résidente à Toamasina. Qu’ils soient Malgaches de souche, métis, d’origine indienne, qu’ils aient grandi à l’étranger, qu’ils parlent le malgache officiel, ou utilisent des parlers régionaux, ou assaisonnent leur discours de langue étrangère, tous scandaient « Alefa Barea » et arboraient fièrement, sans préjugé ni hypocrisie, la bannière aux couleurs blanc, rouge et vert. Les Barea le démontrent. La diversité est une force qui peut amener Madagascar à la victoire.
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