CAN 2019 - Toliara s’enflamme après la victoire des Barea


Des cortèges de voitures klaxonnant à tue-tête ont sillonné les rues de Toliara. La ville a fêté la qualification des Barea en quarts de finale de la CAN. La victoire des Barea de Madagascar face à la R.D.Congo a donné lieu, toute la nuit du dimanche, à des festivités dans la joie et la ferveur dans toute la ville de Toliara. Mais tout a commencé très tôt. Vers 15 h, des centaines de personnes ont convergé vers le Jardin de la mer aménagé, cette fois-ci, comme fan zone afin de permettre aux Tuléarois de suivre en direct le match. Les organisateurs, dirigés par Marius Redogone, ont vu les choses en grand. Ainsi, un écran géant de 6x6 mètres a été installé sur la scène et les animations d’avant match ont été bruyante sur le podium, où des artistes locaux ont défilé. À 16 h, l’endroit était déjà plein comme un œuf. Il faisait beau, mais un peu frais, et le vent du « Tsiok’atsimo » ne suffisait pas à refroidir les ardeurs des milliers de supporters. En vérité, les fans des Barea étaient tous optimistes avant le match. Madagascar allait gagner, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Et tous avaient vibré à l'unisson quand Amada a réalisé une prouesse en marquant un joli but en début de match, puis quand le capitaine Faneva Andriatsima a inscrit le deuxième but. Mais l’ambiance était à son comble lors des fatidiques séances de tirs au but, où le team malgache a fini par s’imposer. Ferveur patriotique Dès la fin du match, la foule est sortie pour envahir le boulevard Lyautey. Beaucoup de maisons se sont vidées. Des jeunes sont descendus dans les rues pour défiler, certains torses nus et munis de couvercles de marmite. Peu à peu, la liesse populaire a gagné tous les quartiers. Klaxons et sifflets ont crevé les tympans, des scènes de joie se sont répandues dans la ville. Des jeunes gens ont même trouvé une idée originale pour faire le plus de bruit possible en traînant sur le bitume les casseroles et couvercles de marmite. Dans les bars de Toliara, la bière a coulé à flots. Certains supporters étaient en larmes, comme le chanteur Mamy Gotso. « Je pleure parce que ma joie a débordé. Ce soir, j'ai été témoin d'un moment historique. Je peux maintenant mourir », s’est-il exclamé. Il était minuit passé, mais les rues grouillaient encore de monde. Le lieu dit Bord de mer, au centre-ville, était devenu un point de ralliement d’une foule à la ferveur patriotique. C’est vers 1 h que cette fièvre s’est atténuée. Le rendez-vous est fixé pour jeudi prochain. L’ambiance sera encore plus chaude, a promis un jeune lycéen qui faisait partie de la fête. Francis Ramanantsoa
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