Promotion Ratsimandrava de l’ADN - Des jeunes affûtés pour la refondation


Le changement se met en place, lentement et sûrement. Des jeunes viennent de terminer leur cursus au sein du Projet Maroy de l’ADN. Le projet Maroy du parti Adn a sorti sa deuxième promotion. Compo­sée de quatre vingt quatorze jeunes, elle porte le nom du colonel Ratsimandrava, chef d’État assassiné en février 1975, père du fokonolona. Le choix n’a pas été fait au hasard, étant donné l’idéal du colonel Ratsimandrava de diriger l’État depuis le foko­nolona, et le credo de l’Adn qui prône la nécessité d’une refondation depuis le fokontany. « Vous portez le nom du père du fokonolona, ancêtre de la refondation à la base. Comme il est tombé sur le champ de bataille, c’est à nous de continuer ce qu’il a commencé. Je ne me sens pas seul. J’ai quatre-vingt quatorze nouveaux amis, des jeunes dynamiques qui vont animer la refondation », se félicite Edgard Razafindravahy, chef de file national du parti ADN. Il a fermement déclaré que ceux qui contestent la refondation sont de véritables ennemis de la Nation. Fort du succès d’une première expérience, le projet Maroy suscite l’intérêt des jeunes issus de divers horizons. Ainsi, le nombre des participants à cette seconde édition a triplé, incluant des titulaires de licence, master ou doctorat. Une situation qui infirme l’hypothèse selon laquelle les jeunes se désintéressent de la politique. « Nous avions une connaissance sommaire de la politique avant cette formation. Actuellement, nous avons évolué », affirme José Rakotoarivelo, représentant des participants à la formation lors de son allocution. Améliorations Pendant huit semaines, les jeunes de la promotion Colonel Richard Ratsiman­drava ont reçu à la fois une formation théorique et pratique. « Nous sommes convaincus de la nécessité de la refondation. L’ADN s’intéresse aux jeunes, donc à la base », a-t-il rajouté. Par rapport à la première promotion, des améliorations ont été apportées sur les curricula de formation. Ainsi, outre la visite à l’Assemblée nationale pour comprendre le fonctionnement de cette institution et une conférence débat sur les droits de l’Homme, des séances sur le civisme, le montage de projet, la rhétorique, le leader­ship, les relations internationales et tant d’autres, ont également été dispensées pour ces jeunes. Par ailleurs, afin de capitaliser les connaissances acquises, chaque participant du projet Maroy a élaboré un projet. « Vous êtes le moteur de la refondation du pays », affirme Mamy Andria­nasitera , membre du parti ADN en France. À Madagascar, la politique est apprise sur le tas et souvent animée par l’opportunisme de quelques leaders. Il en résulte la récurrence de la crise, source de l’instabilité et de la situation dans laquelle Mada­gascar s’enlise. Afin de remédier à cela, le parti ADN met en œuvre le projet Maroy pour préparer les jeunes à prendre leurs responsabilités d’une manière éthique et professionnelle. Par leur dynamisme, les jeunes du projet Maroy vont mettre en œuvre les projets qu’ils ont élaborés pendant la formation. Certains envisagent par ailleurs de briguer un mandat électif. « Les jeunes ne sont pas l’avenir du pays, ils sont le pays », conclut Sahaza Marline, membre du bureau du parti ADN.
Plus récente Plus ancienne