Attentat à Mahamasina - Un suspect placé à Tsiafahy


Arrêté dans la matinée du 26 juin à Anosy, un présumé lanceur de grenade est placé en détention préventive. Les liens entre les trois actes terroristes restent flous. Première incarcération après le triple attentat perpétré au stade de Mahamasina et à Anosy, pendant la célébration du 56e anniversaire de l’indépendance. Traduit devant le parquet du tribunal à Anosy le jeudi 30 juin, un jeune homme de vingt-huit ans, le seul à s’être fait arrêter jusqu’à ce jour, a été placé en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy. N’ayant rien lâché pendant son interrogatoire, le prévenu a tout l’air d’avoir emporté en prison tout ce qu’il est supposé connaître sur cette meurtrière attaque terroriste. La cellule  mixte d’enquête, saisie dans cette affaire, est constituée de la brigade spéciale de la gendarmerie au Toby Ratsimandrava, ainsi que de la police criminelle. Elle est, néanmoins, tombée sur un os, lors des auditions. En effet, on ne dispose que de trop peu d’informations sur ce présumé lanceur de grenade, jeté en prison, qui est un civil, célibataire et sans emploi. Se faisant passer pour un déséquilibré mental, il ne semble pas avoir aidé les enquêteurs à avancer dans leurs investigations. Pourtant, il a été capturé dans la matinée du 26 juin, vers 8 heures, aux abords du jardin d’Anosy, en face du bâtiment du service des statistiques, lorsqu’un engin explosif, similaire à celui lancé dans une foule de spectateurs, amassée au pied du gradin à Mahamasina, a  été lancé, par quatre individus. Trois fugitifs Alors qu’il a été appréhendé après qu’un agent de renseignements en tenue civile, ayant vu la bande à l’œuvre, a averti des éléments des Forces d’Intervention de la Police (FIP), positionnés sur l’axe principal, ses trois complices ont, quant à eux, réussi à s’évanouir dans la nature.  Soumis à un interrogatoire serré, le suspect n’a presque rien révélé, même pas les noms de ses parents, ni son adresse. La police et la gendarmerie peinent, de ce fait, à remonter le fil jusqu’à ses comparses en cavale. Cet acte terroriste a été perpétré à onze heures, avant l’attentat contre des vies humaines, commis sur la pelouse du stade de Maha­masina, dimanche soir. Pour celui-ci,  trois morts et quatre-vingt-huit blessés sont dénombrés selon le dernier bilan. Jusqu’à présent, les liens entre les actes terroristes perpétrés le 26 juin à Anosy et au stade de Maha­masina, ainsi que celui commis la veille, contre le palais de la Chambre Haute, ne sont pas encore établis. La cellule mixte poursuit ses investigations. Seth Andriamarohasina
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