Administration - Les réformes impactent peu sur la population


L’éducation en tant que base de développement a été scrutée hier à l’école nationale de l’administration par les auditeurs du CEDS. Imposer, les changements initiés par les décideurs dans une visée de développement arrivent rarement à atteindre les objectifs escomptés. C’est à travers ce constat qu’a été justifié le thème de présentation de mini-mémoire d’un des groupes de la promotion « Jules Ravony » de la quatorzième promotion du centre d’étude diplomatique et stratégique avant-hier à Andro­hibe. Intitulé « Conduite de changement dans l’administration malagasy : proposition de modèle pour le secteur de l’éducation », l’étude soutenue par le groupe Charly estime que « La conduite de changement n’est pas bien ancrée dans l’administration malgache. Une administration a plutôt tendance à apporter ce changement sous forme de réforme obligatoire », explique le commissaire Niry Rasamoelimihamina Niry, chef de groupe. Ce dernier qui avance le choix du secteur de l’éducation de base dans la mesure où ce secteur devrait contribuer pour beaucoup aux processus de développement si les réformes qu’on y impose tiennent réellement la route. En effet, le domaine de l’éducation est l’un de ces piliers de développement auxquels les réformes ont le plus été constaté depuis les années soixante-dix sans qu’il y ait pourtant des résultats positifs palpables au niveau de la qualité de vie du Malgache lambda. Au contraire, les constats démontrent l’augmentation du phénomène de déscolarisation, des abandons scolaires, ou encore le peu d’enseignants en possession d’un diplôme pédagogique. Proposition Dans une tentative de résolution de cette problématique des réformes inappropriée, des propositions de solutions ont été avancées par le groupe Charly de la promotion Jules Ravony. Notamment la fusion des trois ministères en charge de l’éducation pour une meilleure cohérence et logique des actions de réformes entreprises ou encore l’adéquation des programmes scolaires avec les réalités malgaches ainsi que la revalorisation du métier d’enseignant. Métier qui, depuis quelque temps, se retrouve presque au bas de l’échelle dans la hiérarchie de l’administration. «Le renforcement du principe de partenariat public privé par le développement du mécénat d’entreprise à travers leur soutien financier, pourrait être une des alternatives d’amélioration des conditions dans le secteur de l’éducation», propose Niry Rasamoeli­mihamina Niry. Par ailleurs, la modernisation de l’éducation ou encore la dépolitisation de l’enseignement ont aussi été invoquées lors de la soutenance du mini-mémoire d’avant hier. «Des propositions qui gagneraient à être appliquées à l’élaboration récente du Plan Sectoriel de l’Éducation entre 2018-2022 », selon les auditeurs du groupe Charly.
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