Internet - Facebook fait la promotion de son service Free basics


Le géant américain vient de lancer sa plateforme Free basics à Madagascar. Les avis divergent sur ce service qui permet d’accéder à des sites internet. La communauté des développeurs web malgaches s’est réunie le samedi 4 juin,  pour rencontrer une équipe de Facebook dans la capitale.  Ces geeks ont répondu massivement à l’appel lancé par Habaka.  La salle préparée pour ce rendez-vous était pleine à craquer, car ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre des « géants ». Dès le matin, les geeks malgaches sont arrivés un par un, d’autres en groupe, prêts à rencontrer les « ninjas » de Zuckerberg, dirigé par Murtadha Al-Tameemi et Jennifer Fong. Le géant américain vient de lancer à Madagascar Free Basics, le service de l’internet.rog permettant l’accès gratuit à quelques sites internet et services depuis son téléphone portable. Cette offre semble intéresser nos geeks. C’est une aubaine pour eux. À l’heure actuelle, un site internet se déclare prêt à intégrer la plateforme de ce service. Certains ont déjà une petite idée de projet dans leurs têtes pour inonder le service de Facebook. « Freebasics nous ouvrira une porte pour la promotion de notre projet », affirme un développeur web. Surtout dans un pays comme Madagascar où le coût de la connexion n’est pas encore à la portée de toutes les bourses. Le taux de pénétration à internet reste encore très faible avec juste 4%. « Free Basics est destiné à ceux qui n’ont pas encore accès à internet. La plateforme inclut des services et sites internet comme Facebook, mais aussi d’autres, plus thématiques, qui traitent de sujets sur l’éducation, la santé, les actualités et ce, gratuitement. Notre venue entre dans le cadre du lancement de cette offre tout en étant une occasion de rencontrer des acteurs des nouvelles technologies. Notre souhait est d’avoir plus de sites possibles de Madagascar », fait savoir Murthadha Al-Tameemi, ninja software de Facebook. Pour ce début, le service sera lancé sur le réseau « mobile » de Blueline. Et selon des indiscrétions, d’autres opérateurs auraient déjà montré leur intérêt vis-à-vis de ce projet. Il faut noter que les utilisateurs n’auront d’accès gratuit qu’aux services participant au programme. « L’adhésion à une telle initiative aura un impact positif sur la part de marché. C’est un argument de plus pour ramener en hausse le nombre des abonnés », souligne un spécialiste du marché télécom. [caption id="attachment_780" align="aligncenter" width="496"]Schéma d'illustration du proxy de internet.org Schéma d'illustration du proxy de internet.org[/caption] Levée de boucliers Les clients équipés d’une connexion mobile de Blueline pourront ainsi accéder à tous les services qui font partie de l’offre Free Basics, sans payer de supplément pour les frais de données ou la location. Il faut également prendre en compte qu’en novembre 2015, Bharti Airtel Afrique, un des principaux fournisseurs de services des télécommunications, présent dans 17 pays africains, avait annoncé son partenariat avec la firme de Mark Zuckerberg pour le lancement de Free Basics sur le continent. Mais le projet amène des questions, car Facebook contrôlera toutes les données, ce qui va à l’encontre du principe de neutralité du net. C’est pourquoi, le géant américain a été chassé de l’Inde et de l’Égypte. Des voix s’élèvent déjà. Dans une interview à The Guardian, Tim Berners-Lee, l’inventeur du World Wide Web, n’a pas mâché ses mots pour critiquer internet.org de Facebook. Il estime que « ce n’est pas internet » alors que Facebook tente de prouver que c’est le cas par tous les moyens. Les réactions ne sont pas  moins virulents du côté des utilisateurs malgaches. « C’est une forme de néocolonialisme. Facebook ne fait que cadrer les jeunes en restreignant leur accès internet, limité à certains sites. Les populations des pays en voie de développement ne peuvent donc pas utiliser ou exploiter les technologies utilisées dans les pays avancés », lance un grand nom du secteur télécom à Madagascar. Le débat est ouvert. Critère techniques pour les sites sur Free basics Pour que votre site web s’affiche correctement sur la plateforme Free Basics et qu’il soit accessible à toutes les personnes, indépendamment du type de téléphone et du forfait de données, vos sites web doivent respecter certaines spécifications techniques mises en place par le proxy Free Basics. Plus précisément, les sites web mobiles doivent fonctionner sans les éléments suivants : JavaScript,    Images SVG et polices de caractères WOFF, Balises iFrame, Vidéos et images de grande taille, Applets Flash et Java. S’il s’avère que les sites web contiennent l’un des éléments ci-dessus après l’implémentation, nous les bloquerons jusqu’à ce que nous puissions vérifier que le contenu a été supprimé. Source : Facebook Textes : Lova Rafidiarisoa -  Photos fournies
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