Mahajanga - Durcissement des mesures contre la dengue


La réunion quotidienne au niveau du Centre de commandement opérationnel CCO Covid-19 de Boeny a repris hier, après le départ de la délégation ministérielle. Le préfet de Mahajanga, Lalanaina Fitiavana Ravelomahay, président du CCO Boeny, a décidé de durcir les mesures de lutte contre l’épidémie du coronavirus, mais aussi contre la dengue qui ne cesse de se propager. « Il est inconcevable que des éducateurs demandent la réouverture des écoles alors que nous sommes encore en pleine période d’état d’urgence sanitaire. Les mesures et protocoles sanitaires restent en vigueur», martèle le préfet. Les bars et débits de boisson feront aussi l’objet d’un contrôle strict face à la gabegie qui règne et à la mauvaise interprétation des mesures de déconfinement progressif à Mahajanga. En ce qui concerne l’épidémie de la dengue, le 6 mai, cent quatre-vingt-huit nouveaux cas sont rapportés, dont deux de forme hémorragique. Dans le district de Mahajanga 2, cinq cas positifs ont été détectés si les premiers cas positifs de dengue étaient rapportés dans le district de Mahajanga 1. Les résultats des tests réalisés les 6 et 7 mai ont relevé seize TDR positifs de dengue sur les vingt-quatre prélèvements effectués, à partir de dix enquêtes menées auprès des ménages, de neuf tests faits au CHU d’Androva (neuf tests), et de cinq tests au CSB2 de Belobaka. Du 30 décembre au 6 mai, deux mille deux cents dix-sept cas de dengue sont confirmés à Mahajanga 1 et 2. D’après le directeur régional de la Santé publique Boeny, le Dr Rivomalala Rakotonavalona, le stock compte cent soixante-sept TCR disponibles. « Le temps d’incubation de la dengue varie de trois à huit jours. Les symptômes ne se présentent qu’à partir de deux à trois jours, avec une élévation de température jusqu’à 40°C, accompagné de maux de tête et d’une grosse fatigue. Au bout du quatrième jour, la température baisse même sans prise de médicament. Puis au cinquième jour, la fièvre revient et les complications commencent à se manifester. Des vomissements incessants se produisent, suivis d’une baisse de la tension artérielle. Le phénomène hémorragique est le dernier stade qui provoque la mort si aucun soin n’est prodigué au malade », explique le Dr Mahafaly, chef du Service des maladies infectieuses au CHU de Mahavoky-Atsimo.
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