Conjoncture - Creusement du déficit budgétaire


Taux de pression fiscale en berne. L’État table sur un creusement du déficit budgétaire à hauteur de 5.7 % du PIB à fin 2020. La tendance des trois premiers mois de l’année sur le front des finances publiques confirme une certaine réalité sur le terrain. Fin mars 2020, le taux de pression fiscale est estimé à 8.5 %, contre 10.0 % à la même date en 2019. « Une forte diminution des recettes est attendue, tandis que les dépenses publiques vont augmenter du fait de l’accroissement des transferts et subventions dans le cadre de la lutte contre la pandémie », peut-on lire dans la note de conjoncture économique du comité monétaire de la Banque centrale. Concrète­ment, l’État estime le taux de pression fiscale à 8.9% cette année contre une réalisation de 10.4% en 2019 tandis que les dépenses passeront de 15.5% du PIB en 2019 à 19% en 2020. C’est pour faire face à cette situation que le Fonds monétaire international a décaissé 166 millions de dollars dans le cadre de la facilité de crédit rapide, somme rétrocédée à l’État par la Banque centrale. La bonne dynamique de l’économie malgache au cours des quatre dernières années a été stoppée nette par la récession mondiale et aux effets de la crise sanitaire liée à la pandémie Covid-19. Les premières estimations pour cette année tablent sur un taux de croissance de 1.2% contre 5.5% initialement. Il sera porté par la résilience du secteur primaire dont la croissance est évaluée à 3.6% au lieu de 4.6%. L’industrie et le secteur tertiaire sont les plus touchés, enregistrant un recul de cinq points par rapport aux prévisions initiales. « Avec les arrêts partiels et le ralentissement de la production, la croissance économique durant les deux premiers trimestres de 2020 serait compromise ».
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