Belo-Sur-Tsiribihina - Le paludisme décime la population


Le nombre de paludéens a sensiblement augmenté dans un village du district de Belo-Sur-Tsiribihina. On dénombre aussi de nombreux enfants de moins de cinq ans. Dans un fokontany appelé Besely Tsinjorano, situé à 25 km de la commune urbaine de Belo-Sur-Tsiribihina, dans la région Menabe, plusieurs personnes ont présenté des symptômes typiques du paludisme, le 5 mai. Plusieurs malades ont dû être évacués vers la ville et cette situation a alerté les autorités locales, qui ont entamé une descente au niveau de ce fokontany. « Une équipe de personnel de santé et les autorités locales se sont déplacés au fokontany de Besely-Tsinjorano », indique l e Dr Roger Rajaonarivony, médecin-inspecteur du district de Belo-Sur-Tsiribihina. Des tests ont ensuite été effectués dans ce fokontany. « Sur cent soixante-cinq personnes dépistés, cinquante-et-un cas ont été déclarés positifs, dont la plupart sont des enfants de moins de cinq an, les plus atteints par cette maladie », enchaîne-t-il. Selon ses explications, dans ce district, le paludisme connait une flambée, sans pour autant causer des morts jusqu’à présent. « Nous avons constaté dernièrement la hausse des cas de personnes atteintes de cette maladie, même en période d’intersaison », remarque-t-il. Il évoque la situation des personnes qui dorment dans les champs durant la récolte des arachides dans cette zone. « La sécurité étant de nouveau assurée, les habitants ont de moins en moins peur de dormir dans les champs et sans protection », évoque le médecin inspecteur. Moustiquaires Beaucoup d’entre eux ont des moustiquaires, mais ils l’utilisent pour la récolte. « Beaucoup utilisent le moustiquaire comme un moyen pour la récolte des arachides. Certains ne comprennent pas son utilisation », indique une journaliste locale. De plus, vivant dans des zones enclavées, ils ont du mal à rejoindre les centres de santé de base du fait de l’éloignement et des difficultés d’accès à ces établissements. « Avec la période de confinement et la situation sanitaire, il y a moins de véhicules qui circulent dans cette zone, notamment à Bekopaka. Les malades devraient également être transportés sur des charrues à bœuf », explique le médecin. Dans le cadre de la sensibilisation, plusieurs moustiquaires ont été distribuées sur place durant cette période. « Environ vingt mille moustiquaires ont été dispatchées à Belo-sur-Tsiribihina, et les personnes vulnérables ont été les cibles prioritaires, et ont reçu des moustiquaires », explique le Dr Rajaonarivony. Grâce à la consultation foraine , plusieurs habitants ont reçu un lot de médicaments ACT.
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