Emploi - Les centres de formation à labéliser


Le taux de chômage en constante croissance interpelle. Des mesures sont proposées pour améliorer la situation. Déficit qualificatif. La Grande île, malgré un nombre conséquent de diplômés qui arrivent sur le marché chaque année, est toujours en manque de capital humain qualifié dans le milieu professionnel. Dans une tentative d’amélioration de cette situation, une étude diagnostique ainsi qu’un état des lieux sur la proposition d’un dispositif de labéllisation de la formation professionnelle continue à Madagascar ont été exposés hier, à Antaninarenina par les premiers responsables du Fonds Malgache de formation Professionnelle (FMFP). Le fonds a pour objectif de rehausser la qualité de l’offre de formation professionnelle, et de promouvoir la culture de la formation en entreprise qui s’inscrit surtout dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Emploi afin d’anticiper les lacunes en capital humain sur les projets d’investissement d’envergure. « Il s’agit surtout de nous préparer afin que le pays puisse être en mesure de faire face aux projets de grande envergure. De cette manière, les investisseurs ne seront plus dans l’obligation d’importer de la main d’œuvre étrangère comme ce fut le cas du projet Ambatovy à ses débuts. Ces formations professionnelles seront alors l’assurance pour ces investisseurs que nous, autochtones, sommes amplement qualifiés pour assurer les tâches qu’ils nous confieront », souligne un des participants à l’atelier de restitution de l’étude d’hier. Un grand besoin de formation professionnelle continue est ainsi constaté afin de développer les qualifications du capital humain à Madagascar tout en améliorant par la suite la compétitivité des entreprises face à la rude concurrence tant sur le plan national qu’international. Renforcement Par ailleurs, selon l’étude, on recense actuellement près de quatre millions de chômeurs dont 70% d’entre eux sont des jeunes. En outre, entre quatre cent mille et cinq cent mille jeunes ayant terminé leurs études arrivent chaque année sur le marché de l'emploi pour venir grossir les rangs de ces chômeurs. L’alternative pour ces sans emploi serait alors de renforcer leurs capacités afin de mieux correspondre aux différentes demandes du marché du travail et, par ricochet, de renforcer les capacités techniques, managériales et commerciales des micro, petite et moyenne entreprises (MPME). « Ces renforcements de compétences visent les secteurs clés du développement économique de notre pays. À savoir, le Tourisme-Hôtellerie-Restauration (THR) , le Bâtiment-Travaux-Publics et Ressources Stratégiques (BTP/RS) , le Développement Rural (DR) , la Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) ou encore le Textile-Habillement-Accessoires (THA) », souligne Jean Luc Ramamon­ji­arisoa directeur général du FMFP.  
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