Secteur privé - Hausse du salaire du secteur privé en vue


Les salaires des employés du secteur privé pourront augmenter, prochainement. Les membres du Conseil national du travail (CNT) se sont mis d’accord sur une hausse de 9,9% des salaires. « Nous étions partis à 19%, et les employeurs à 5%. 9,9% a été le taux d’augmentation convenu par les trois parties, à la fin des négociations. », indique Henri Rémi Botoudi, des groupements syndicaux, ayant représenté les employés dans ces négo­ciations salariales, hier. Grâce à ce taux, le salaire minimum d’embauche passera de 200 000 ariary à 217 000 ariary, pour les catégories professionnelles M1 e t A1 et de 220 000 ariary pour le secteur agricole. La valeur du point d’indice pour le secteur non agricole passera à 0,7950 ariary, et celle du secteur agricole sera de 0,6989 ariary, selon les précisions de cette source. Cette hausse des sa­laires sera appliquée, à compter du 1er avril. Elle sera effective, une fois le projet de décret sur les salaires minima adopté par le Conseil des ministres. Une source indique que ce projet de décret pourrait être adopté au Conseil des ministres, la semaine prochaine. La dernière augmentation des salaires date de 2019, pour le secteur privé. Des syndicalistes ne sont pas satisfaits de ce taux approuvé par les groupements des patronaux, les groupements des syndicaux et l’Etat. « On ne peut pas parler d’une hausse de salaire, mais d’un simple réajustement, face à l’inflation. Ce taux d’augmentation ne s’accorde pas aux dépenses des ménages. La pandémie de coronavirus a créé des besoins et des dépenses en plus, comme les masques, les savons ou les gels hydroalcooliques, l’eau, qui n’ont pas été, certainement, pris en compte dans les calculs des tripartites », assène Barson Rakotomanga, secrétare général du Randrana Sendikaly. Il déplore le fait que les catégories professionnelles les plus basses, ne bénéficieront même pas de 2 dollars par jour, après cette hausse des salaires. Pour ce syndicaliste, le salaire minimum d’embauche devrait être de 2,6 dollars, pour permettre à chaque ménage de « vivre », dans les contextes actuels.
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