Accord militaire - Des diplomates demandent des explications au ministre de la Défense


Une rencontre entre le ministre de la Défense nationale et des diplomates s’est tenue, hier, à Andohalo. Ces derniers ont requis plus d’informations sur l’accord militaire malgacho-russe. Un échange franc et direct. Selon des indiscrétions, c’est ce qui s’est tenu, hier, à la résidence du général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, à Andohalo. Sujet au centre des discussions en rapport aux relations internationales de Madagascar, l’accord militaire entre la Grande île et la Russie a été au menu de cet échange. Le ministre de la Défense nationale a donc reçu quel­ques diplomates à son domicile, hier. Une délégation composée, entre autres, de Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne (UE), et de Amy Hyatt, chargée d’affaires à l’ambassade des États-Unis. Des représentants de l’ambassade du Royaume-Uni, de la France et du Japon ont également pris part à la rencontre d’Andohalo, selon les informations rapportées par la direction de la communication du département de la Défense nationale. En somme, ce sont quelques-uns des représentants des pays signataires de la démarche conjointe, en début mars, qui ont rencontré le général Rakotonirina. Dans cette démarch e conjointe, ils ont demandé aux autorités malgaches de voter en faveur de la résolution des Nations Unies condamnant l’invasion russe en Ukraine, le 2 mars. Hier, à Andohalo, ils ont requis de plus amples explications sur l’accord de coopération militaire entre Madagascar et la Russie. Un accord signé à Moscou, le 18 janvier. Les échos de la rencontre d’hier rapportent que le général Rakotonirina a appuyé sur la ligne défendue par l’État au sujet de cet accord russo-malgache. Celle qui affirme que les observateurs nationaux et internationaux donnent de l’importance particulière à un sujet qui ne le devrait pas. Face à la presse, jeudi, à Ampahibe, il s’est appliqué à arguer sur le fait qu’il s’agit d’un accord ordinaire. Un accord comme d’autres que Madagascar a conclu avec d’autres pays. Des arguments également mis en avant par Richard Randriamandrato, ministre des Affaires étrangères, dans une interview publiée, mardi. Souveraineté Face aux diplomates qu’il a reçus, hier, le ministre de la Défense nationale a, également, rappelé que les relations bilatérales malga­cho-russes datent de cinquante ans. Que l’acte dont l’existence a été révélée par une agence de presse indienne, le 1er avril, est une continuité d’un protocole d’accord militaire signé à Antananarivo, en septembre 2018. Devant les journalistes, jeudi, le général Rakotonirina a indiqué que l’accord de coopération militaire avec les Russes porte, notamment, sur le renforcement de capacité des éléments de l’armée malgache. Il y a, aussi, selon ses dires, de l’approvisionnement en pièces pour la maintenance des équipements militaires des Forces armées de la Grande île, dont la grande majorité sont de marques russes, y compris les armes. Durant la cérémonie de signature du protocole d’accord, en 2018, les mots fourniture et livraison d’armements, ont été dits. Que ce soit l’approvisionnement en pièces d’équipements militaires, ou en armes, les textes internationaux imposent que les démarches soient formalisées dans le cadre d’un accord bilatéral. Des explications que le ministre de la Défense nationale aurait affirmées aux diplomates qu’il a rencontrés, hier.
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