Traite humaine - Trois personnes mises sous les verrous


La police a démantelé un réseau expéditeur de domestiques vers Koweït et Arabie saoudite, la semaine passée. Trois personnes ont été envoyées en prison. COUP de filet. La po­lice a démasqué un ré­seau expéditeur de travailleuses vers le Koweït et l'Arabie saoudite en s’appuyant sur les renseignements fournis par un informateur, la semaine passée. Le service central des enquêtes spé­cialisées et de la lutte contre les fraudes docu­mentaires (SCESLFD) a été chargé des investigations. De fil en aiguille, il est tombé sur cinq individus ayant trempé dans la traite hu­maine. Trois femmes prêtes à quitter clandestinement le pays pour travailler au Koweït et en Arabie saoudite ont également été amenées avec eux pour être auditionnées. Les trois migrantes sont originaires d’Andapa. Selon elles, une femme était venue leur proposer une offre d’emploi à l’étranger. Elle les a persu­adées, recrutées et conduites jusqu’ Antananarivo. Elle les a hébergées une fois dans la capitale et jusqu’à ce que ses complices et elle aient préparé leurs faux papiers. Ils espéraient parvenir à duper l’autorité avec le tas de documents qu’ils avaient confectionnés eux-mêmes. Les expéditeurs ont soutiré à chacune de leurs clientes une somme de 2 millions d’ariary. Faux documents Ils leur ont délivré des cartes d’identité, copies et passeports, tous étant de faux documents. « Leur plan consistait d’abord à faire passer les domestiques par les îles Comores, où d’autres personnes se chargeront de leur expédition vers leur destination », explique la police nationale. Pendant la série d’arrestations, les hommes du SCESLFD ont saisis chez les suspects divers documents falsifiés. Le sceau de l’ambassade de Mada­gascar aux Comores y a également été découvert, d’après les informations communiquées. « Ces individus sont des récidivistes. Ils ont plusi­eurs complices que nous recherchons actuellement », indique l’équipe judiciaire. Tous les cinq ont été traduits au Pôle anti-corruption (PAC) aux 67ha, le vendredi 2 avril. Trois ont été placés en détention préventive, tandis que les deux derniers ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant le jour où ils répondront de leurs actes à la barre.
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