Journée du 8 Mars - Mialy Rajoelina plaide pour l’émancipation des femmes


Dépasser le statut d’épouse, de mère et être une actrice à part entière du développement. C’est le message et le plaidoyer de la première dame à l’occasion du 8 mars. Empowerment. Un anglicisme qui résume le message de Mialy Rajoelina, première dame, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Dans une allocution publiée sur différentes plateformes, elle plaide pour l’émancipation et l’épanouissement total des femmes. À entendre l’allocution de la première dame, l’émancipation et l’épanouissement sont des conditions sine qua non pour que la femme puisse jouer pleinement sa partition dans les réponses aux défis qu’impose la lutte contre la pauvreté. Pour étayer ses propos, Mialy Rajoelina emprunte les mots de Malala Yousafzai, une militante pakistanaise pour les droits des femmes et prix Nobel de la paix. « Une femme n’est pas uniquement une mère, une sœur, une épouse. Une femme a le droit à une identité propre », est la citation sur laquelle la première dame table son message à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Urbi orbi, elle défend donc que la femme a le droit à ses propres choix. Des choix concernant son propre bien-être. Des choix pour le bien-être de son foyer. Des choix sur ce qu’elle estime être le mieux pour son pays. Éducation « L’engagement des femmes est la garantie du succès d’un foyer, d’une entreprise, d’un pays », argue Mialy Rajoelina. Elle ajoute que le partenariat entre l’homme et la femme est la clé de l’essor économique d’une nation. Qu’au même titre que l’homme, la femme est une actrice à part entière et incontournable des efforts de développement. La première dame affirme sa conviction selon laquelle, la femme dispose de toutes les panoplies nécessaires à son émancipation et son épanouissement. De toutes les compétences nécessaires à s’assurer son bien-être, celui de ses proches et d’impacter sur l’intérêt général. À l’entendre, Mialy Rajoelina est, toutefois, consciente des résistances au sein de la société. Elle rappelle ainsi que la lutte contre la violence basée sur le genre est un front sur lequel elle est engagée. La loi contre la violence basée sur le genre est effective depuis le début de l’année 2020. Les structures d’accompagnement sont, également, opérationnelles. Seulement, la première dame concède que « l’éducation », est l’arme la plus efficace pour briser les résistances qui, dans la plupart des cas, sont culturelles. À une certaine mesure, toutefois, l’éducation seule ne suffit pas. Comme dans la lutte contre la violence basée sur le genre, le renforcement ou la mise à jour de plusieurs dispositions légales s’imposent pour bousculer des mœurs archaïques. Des conceptions et pratiques réductrices du statut de la femme et parfois bétonnées par des textes de loi ne correspondent plus aux réalités du 21e siècle. Des questions sur le droit des femmes à avoir le choix par rapport à son bien-être, comme le statut de mère célibataire ou l’encadrement de l’avortement, devraient être discutées. Plusieurs mises à jour nécessitent une prise de responsabilité et un engagement politique et parlementaire.
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