Cercle de pouvoir - Les femmes au front


La touche féminine. Qu’elles soient au pouvoir ou dans l’opposition, élues ou nommées, les femmes s’illustrent de plus en plus dans la vie politique. Une des figures de cette marche en avant de la gent féminine en politique est Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale. Au fur et à mesure que les sessions s’enchaînent, la magistrate démontre une certaine maîtrise des séances d’une institution où les membres sont réputés pour leur turbulence. Le bureau permanent de l’Assemblée nationale, justement, est un exemple de parité de genre. Sur les onze membres, six sont des femmes dont une présidente donc, et deux vice présidentes. Une femme s’impose, également, comme une figure incontournable dans les rangs de l’opposition. Il s’agit de la députée Hanitra Razafimanantsoa. Christine Razanamahasoa et elle ont justement mené le mouvement des soixante-treize députés, pour imposer une cohabitation à l’administration Rajaonarimampianina, en 2018. D’autres femmes composent, également, la frontline de l’opposition. Olga Ramalason, ancienne sénatrice, a été aussi l’une des porte-voix de l’opposition. Elle est l’actuelle secrétaire générale de la plateforme RMDM. Briser les barrières Ces dernières, c’est la gent féminine qui est la plus en vue au sein du gouvernement. Il y a, notamment, Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo, ministre de la Communication et de la culture. Son rôle de porte-parole du gouvernement implique que la ministre de la Communication monte fréquemment au filet pour défendre la politique et les décisions étatiques. Sur vingt-cinq ministres, huit sont des femmes. Elles sont toutes tributaires de portefeuilles sensibles comme l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, le commerce, la fonction publique et l’emploi, la protection sociale, ou encore l’eau et l’assainissement. D’autres doivent batailler pour rendre effectif des défis comme la dualité environnement et développement durable. À la présidence de la République, les femmes sont également installées à des postes stratégiques. Plusieurs hauts responsables de la Présidence et proches collaborateurs du chef de l’État sont des femmes. C’est le cas, notamment, de Lova Ranoromaro, directrice de cabinet civil de Andry Rajoelina, président de la République. De même son titre l’imposant, Rinah Rakotomanga, directrice de la communication et des relations publiques de l’institution présidentielle, se retrouve souvent au front dans les débats politiques. Bien que des dames s’imposent de plus en plus comme des figures incontournables de l’arène politique, la parité entre hommes et femmes pour les postes à haute responsabilité reste un défi à concrétiser. L’écart est d’autant plus criant pour les mandats électifs. À titre d’exemple, il n’y a qu’une seule femme sur les douze sénateurs élus qui siègent à la Chambre haute. Dans plusieurs localités du pays, les femmes doivent encore briser les préjugés et les barrières culturelles pour s’imposer en politique.
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