Economie numérique - La cryptomonnaie africaine débarque


Méconnue dans la Grande île, l’utilisation de la cryptomonnaie gagne pourtant le continent noir.

L’explosion du cours du bitcoin a donné des idées à certains entrepreneurs qui proposent à présent des monnaies numériques dédiées à un certain groupe de personnes ou des populations d’un continent entier. Samedi, au Novotel Ivandry, la première cryptomonnaie Africaine baptisée « SimbCoin » vient d’être dévoilée au grand public par la firme Global Investment Trading (GITM). « C’est le bitcoin de l’Afrique. Il facilite et simplifie les échanges au sein du continent en utilisant une monnaie commune. Les principaux freins au commerce entre Africains sont les coûts élevés des transactions financières internationales pouvant aller jusqu’à 20%, la sous-bancarisation d’une moitié de cette population ou encore la non-convertibilité des monnaies. L’intérêt d’une monnaie commune est de lever ces barrières et de développer une véritable union économique », explique Nicole Rasolonjatovo, manager de GITM. Dans un contexte économique continuellement en mutation, le monde évolue et adapte ses technologies en fonction de nouvelles exigences générationnelles. Les barrières d’opérations dues aux divisions zonales et aux faibles systèmes d’ouvertures financiers transfrontaliers incitent ainsi les opérateurs à se tourner vers ce nouveau moyen transactionnel. «Créée l’année dernière, la cryptomonnaie est la première monnaie virtuelle qui simplifie les échanges entre les Africains. Basée sur la blockchain, elle permet un transfert d’argent sans frais et quasiment immédiat dans tous les pays du monde. SimbCoin vient proposer un modèle de transaction fonctionnel susceptible de booster le rendement d’un investissement», souligne Emile Parfait Simb, créateur de la monnaie numérique. Réticence Bien que les possibilités d’application des cryptomonnaies soient incontestables, de nombreux risques doivent être pris en considération. Notamment sur la complexité même du concept pour les non-initiés. Contrairement aux monnaies fiduciaires, elles n’ont pas de version papier et aucune banque centrale ne contrôle, pour le moment, leur approvisionnement. Un aspect qui inspire de la réticence chez certaines personnes à l’idée d’investir dans cette monnaie virtuelle. Cependant « le coût que les personnes payent pour envoyer de l’argent par l’intermédiaire des services de transfert de fonds est très élevé. Les solutions de rechange qui existent aujourd’hui devraient être très perturbatrices à cet égard puisque les cryptomonnaies peuvent faire la même chose plus rapidement et à moindre coût, ainsi qu’assurer un niveau similaire, voire supérieur, de sécurité », rassure Nicole Rasolonjatovo. Cette dernière qui fait référence à un projet immobilier d’envergure pour assurer une garantie de retour investissement pour ceux qui envisagent de miser sur la monnaie numérique africaine. « Les propriétaires de SimbCoin sont immédiatement inscrits comme étant actionnaires du projet écotouristique SIMBCITY offrant une rentabilité moyenne de 200% en un an », conclut-elle.
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