SYNDICAT DES INDUSTRIES - Un nouveau centre de gestion agréé mis en place à Antananarivo


Le syndicat des industries de Madagascar (SIM) s’est pourvu d’un centre de gestion agréé (CGA), une structure habilitée par le ministère de l’Économie et des finances pour favoriser l’appropriation et l’application de la tenue de compte et de la gestion de trésorerie suivant les textes en vigueur par les petites et moyennes entreprises (PME), hier. Dans cette optique, le SIM vise l’encadrement et la formalisation des jeunes pousses d’entreprises œuvrant dans l’agroalimentaire, l’agriculture et l’élevage. «Les éleveurs et les agriculteurs sont nombreux à entreprendre mais ils ne savent pas quel chemin emprunter, nous les encadrons pour intégrer le secteur formel» explique Hassim Amiraly, président du SIM. Il faut savoir que les industriels malgaches transforment les produits du secteur primaire. Ils constituent donc une chaîne de valeur en aval de l’agroalimentaire, c’est justement pour cette raison que le syndicat des industriels s’empresse d’aider ces jeunes entreprises dans leur formalisation. «Ils doivent suivre les règles. Il ne faut pas avoir peur, on doit voir la régularisation comme un chemin vers l’entrepreneuriat plus sérieux et donc plus ouvert sur le marché. C’est une étape incontournable pour être éligible aux opportunités de financements bancaires et aux collaborations car certaines entreprises sont réticentes à l’idée de travailler avec les informels» continue Hassim Amiraly. Justement, en tant que débutants dans le monde des affaires, les jeunes entrepreneurs ont peur de l’administration. « Il est difficile de répondre aux attentes de l’administration en général, surtout lorsque vous n’avez pas les compétences pour tenir une comptabilité aux normes ou lorsque vous ne connaissez pas la législation fiscale » lance un jeune opérateur dans le secteur des condiments. Certaines activités ne sont pas rentables car les entreprises ne considèrent pas les impôts dans leurs coûts, faute d’informations et de connaissances sur les divers dus à payer. Réduction Habilités à procéder à la formalisation d’entreprises et à délivrer des cartes fiscales, les CGA se sont toutefois réduits en nombre au fil des années a fait constater le Directeur général des impôts. «Ils étaient une quinzaine de CGA auparavant, il n’en reste que très peu aujourd’hui et l’informel pèse à hauteur de 46% dans le PIB» regrette Germain, directeur général des impôts. Ils ont toujours leurs rôles très importants dans le tissu des PME, et aujourd’hui les procédures peuvent se faire en ligne dans le nouveau CGA créé, rajoute le président du SIM. Le centre a un statut d’association mais reste sous la tutelle du Conseil supérieur de la comptabilité et de la Direction générale des impôts.
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