Chenille légionnaire d’automne - Le centre de lutte antiacridienne en renfort


La chenille légionnaire d’automne reste une menace. Le ministère de tutelle va intensifier la lutte contre la chenille, lundi. 
En guerre. Le gouvernement est en guerre contre la chenille légionnaire d’automne, identifiée pour la première fois à Madagascar en 2017. Celle-ci continue de ravager les exploitations de maïs dans le pays. Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage et de la Pêche Lucien Ranarivelo a annoncé hier dans les locaux du ministère l’intensification de la lutte contre ce fléau. Une cellule ad hoc sera mise en place à cet effet. Par ailleurs le Centre de lutte antiacridienne sera également appelée en renfort pour la pulvérisation d’insecticides dans les zones touchées. D’après le ministre, l’heure est grave car la prolifération actuelle de l’insecte constitue une grave menace pour la sécurité alimentaire dans le pays. En effet, un champ infesté peut perdre jusqu’à 70% de sa récolte. Ainsi, une première phase d’urgence va être lancée dès lundi avec une mobilisation maximale des directions régionales du ministère. D’une durée de vingt jours, cette phase concernera au moins cinq mille hectares dans les grands bassins de production de maïs des régions Itasy, Bongolava, Vakinankaratra, et Atsimo Andrefana. Lors de la seconde phase de soixante jours, les interventions s’étendront sur vingt cinq mille hectares dans toutes les régions de l’île. Enfin, la lutte contre la chenille légionnaire d’automne comporte une dernière phase de gestion durable d’une durée de deux à trois ans qui visera à stabiliser la situation. Il sera notamment question du renforcement de la capacité nationale aussi bien au niveau des producteurs que des différents intervenants pour une lutte intégrée contre le ravageur. Surcoût Le ministère de préciser que toutes les interventions prévues dans la lutte se feront de manière inclusive et participative. Le gouvernement prendra également en charge la pulvérisation des insecticides. Le département vient d’homologuer une gamme de produits pour lutter contre la chenille. Parallèlement aux interventions du ministère, il a invité les vendeurs de produits phytosanitaires à s’approvisionner en ces produits afin que les producteurs qui en ont les moyens puissent s’en procurer. Lucien Ranarivelo a tenu à préciser que les produits homologués ne présentent aucun danger ni pour l’homme, ni pour l’environnement. Le ministre a invité les acteurs de la filière maïs à relever le défi de l’adaptation. « La chenille légionnaire d’automne est entrée dans la donne. Les autres pays ont réussi à maitriser le problème. À nous d’en faire autant », a-t-il lancé en avançant d’ores et déjà que les insecticides constitueront un surcout dans la filière. Des discussions devraient avoir lieu entre les acteurs de la filière pour voir comment ce surcout va être réparti sur le long terme. Tolotra Andrianalizah
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