Toliara - Des pickpockets opèrent dans les marchés


Le phénomène « mpisam » ou « mpangarompaosy », pickpocket, existe bel et bien à Toliara et il est constaté dans les marchés de Bazaribe, Sakamà et Sanfily surtout lors de la fête de fin d’année. Certains sont très jeunes, voire des gosses, et ils agissent en solo ou en groupe. Chaque jour, leurs méfaits font pleurer leurs victimes. Ces voleurs à la tire ne sont visibles que dans la matinée et l’après-midi, moments d’affluence dans les marchés, guettant leurs proies. De fait, ils visent en particulier les vieux, les femmes et les jeunes filles. Toutefois, ils sont connus et surveillés par les commerçants. « Ils ne commettent leurs forfaits qu’en dehors de notre vue », fait remarquer un marchand de légumes au bazar de Sakamà à Betania. Ces voleurs à la tire compliquent le travail des agents de sécurité en tenue ou en civil. Et ils ne peuvent être arrêtés qu'en cas de flagrant délit. « Très souvent, les pickpockets connaissent et repèrent nos éléments. Même si certains récidivistes sont affichés chez nous, ils se mêlent à la population », souligne un agent de police de la Force d’intervention de la police (FIP) à Betania. Les paniers des ménagères et les sacs à dos des jeunes filles restent les cibles privilégiées des voleurs à la tire. Ils délestent leurs victimes de leurs porte-monnaie, leurs téléphones portables ou d'autres biens de valeur. Autre subterfuge employé : « Ils se déguisent en mendiant et se proposent de porter les sacs ou les paniers lourds des femmes, mais ils disparaissent avec », témoigne un commerçant. Rares sont les personnes qui interviennent pour arrêter le voleur ou pour porter assistance à la victime. « Tout le monde a peur des représailles et ces délinquants ont souvent des complices dans les parages et sont très dangereux», fait remarquer un agent de police communale. Face à cette situation de plus en plus alarmante, les Tuléarois soutiennent que la mairie et les forces de l’ordre doivent prendre des mesures adéquates pour rassurer la population. En attendant, vigilance est mère de sûreté.
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