Environnement - Des exploitations illicites de bois précieux constatées


Des bois précieux, tel que le palissandre, sont toujours exposés sur le marché. Et ce malgré la suspension de l’exploitation de bois précieux mis en vigueur depuis janvier 2019. Ce ne sont pas des stocks mais de nouvelles exploitations. Les meubles ne sont pas exposés au premier plan mais dans des coins moins visibles. Ils les vendent à des prix onéreux dans des marchés à ciel ouvert. « Le palissandre est rare sur le marché. Et il est vrai que l’exploitation de bois précieux est interdit mais ceux qui ont des moyens et des connaissances arrivent à trouver du palissandre », affirme un vendeur de meuble au marché Coum à 67 ha. Il ajoute qu’un paquet de bois coûte 210 000 ariary actuellement. Cela rend le prix des meubles plus élevé. Un lit en palissandre s’achète à 1 800 000 ariary et un vaisselier à 1 150 000 ariary. D’autres ateliers de charpentiers commercialisant ces bois sur les réseaux sociaux publient de nouveaux modèles de meubles faits en palissandre tous les jours. La plupart ne veulent par livrer s’il s’agit d’une nouvelle exploitation ou de stocks non épuisés. La plupart des grandes entreprises travaillant dans le secteur ont subi une énorme une baisse de chiffre d’affaires après la suspension de l’exploitation. Le ministère de l’Environnement n’a pas changé d’avis et cette décision vise toujours à assainir ce secteur. Seuls les exploitants ayant des stocks avant la sortie de la note sont approuvés. La traçabilité des vendeurs et des acheteurs est surveillée de près. Malgré cette disposition, le ministère de l’Environnement n’arrive pas à contrôler les exploitations de ces bois à la base. D’après Said Azihar, directeur de contrôle forestier, les agents forestiers ne sont pas suffisants. « L’exploitation illicite de bois précieux existe toujours. Des bois précieux ont déjà été saisis, l’année dernière. Cette situation est constatée même si les contrôles se font à tous les niveaux. Notre problème est que les agents forestiers manquent sur le terrain. Par exemple, deux agents forestiers s’occupent de tout un district», explique-t-il.
Plus récente Plus ancienne