XIème Jeux des Iles - Les premiers Jeux décentralisés à Madagascar?


L’organisation des onzièmes Jeux des îles est revenue à Madagascar en 2023 après le retrait des Maldives. Un événement grandiose en perpective. Juste retour des choses. Le Comité international des Jeux a attribué l’organisation des onzièmes Jeux des îles de l’océan Indien en 2023 à Madagascar à l’issue de sa réunion par visioconférence dimanche après le retrait des Maldives. Le 27 juillet 2019, le CIJ avait dans un premier temps choisi les Maldives aux dépens de Madagascar dont le dossier était déposé sur le tard. Malgré le soutien du président de la République, Andry Rajoelina a Maurice, cela n’a pas suffi pour devancer les Maldives venues avec un dossier en béton. Mais la Covid-19 est venue tout chambouler. Les Maldives ont annoncé leur retrait en octobre. Madagascar abritera donc les Jeux des îles pour la troisième fois après les 3emes éditions en 1990 et les septièmes éditions en 2007. Cette fois Madagascar pourra accueillir les Jeux des îles dans de bien meilleures conditions. L’État s’est donné comme priorité la construction de nouvelles infrastructures un peu partout dans le pays. Et tout sera fini à temps étant donné que les chantiers ont commencé depuis l’année dernière. Le pays compte plusieurs stades aux normes internationales dont le plus grand est le stade Barea à Mahamasina avec une capacité de soixante mille personnes. La première phase des travaux est au stade d’achèvement. L’extension des gradins a déjà débuté. Construction Outre Mahamasina, il y a le complexe sportif de Vontovorona doté d’un terrain de football, d’une piscine olympique couverte, de plusieurs courts de tennis, de boulodrome, d’un hôtel de classe international. Dans les faritany, il existe un stade manarapenitra à Toamasina, Fianarantsoa, Antsiranana, Mahajanga et Toliara alors qu’une piscine olympique verra le jour à Toliara, un nouveau gymnase est terminé à Antsirabe, un autre en construction à Mahajanga. On peut donc sérieusement penser à des Jeux décentralisés pour la première fois même si la charte des jeux ne le permet pas. Mais on a bien dérogé aux règles dans certaines éditions pour des raisons politiques alors pourquoi pas? À ceux qui pensent que la construction d’infrastructures sportives n’est pas une priorité, l’État leur adresse un cinglant démenti. En outre, la nouvelle ville où les buildings en constructions peuvent bien servir de village de jeux pour héberger toutes les délégations à moins que le comité d’organisation choisisse les grands hôtels comme c’était le cas à Maurice en 2019. Là aussi on a tout ce qu’il faut avec l’avènement de grandes enseignes. On aura l’embarras du choix quant aux infrastructures et aux villes qui peuvent accueillir ces onzièmes Jioi. Il reste à rénover complètement le stade d’athlétisme d’Alarobia complètement mutilé par les concerts et toutes sortes d’événements. Discipline où il y a le plus de médailles à disputer avec la natation, l’athlétisme mérite une nouvelle enceinte. Pourquoi pas à Mahamasina qui aurait dû s’appeler stade Jean Louis Ravelomanantsoa, le plus grand athlète malgache de tous les temps qui a couru le 100m en 10» sur la cendrée de ce stade au grand étonnement des observateurs internationaux qui n’en croyaient pas leurs yeux. On a tous les atouts cette fois pour faire les jeux les plus réussis de l’histoire et bien évidemment terminer premier. Le contraire serait un crime dans une année d’élection présidentielle.
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