Questions à...Tovonanahary Rabetsitonta - « Une plateforme pour un marché de gros à la nouvelle ville »


La nouvelle ville commence à prendre forme du côté d’Imerin­tsiatosika. Le Groupe STOI entend y bâtir un marché de gros aux normes internationales, selon son PDG, Tovonanahary Rabetsitonta.
  • Quel a été le contenu du Mémorandum d’entente que vous avez signé avec Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d’État chargé des Nouvelles villes et de l’habitat, à la clôture du Forum national des investissements à Ivato ?
Par cet acte, nous voulions signifier notre adhésion à l’initiative présidentielle, qui consiste à donner aux opérateurs nationaux la place qu’ils méritent. Chemin faisant, le Groupe STOI est disposé à apporter sa part de briques à l’édifice. Par la mise en place d’une plateforme multimodale d’un marché de gros pour approvisionner en produits alimentaires les futurs habitants de la nouvelle ville d’Imerintsiatosika ou Tanamasoandro.
  • Comment ça va marcher ?
Il s’agit, à l’instar de Rungis, dans la périphérie de Paris, toutes proportions gardées, d’organiser un complexe de réception, de traitement, de nettoyage, de conditionnement, de stockage, et d’étals de tous les produits alimentaires, périssables et non-périssables, devant ravitailler les résidents de Tanamasoandro. Par l’entremise de grandes surfaces, de boutiques, d’épiceries, ayant pignon sur rue, et légalement constituées par rapport aux obligations légales d’exercer. Comme la possession du Numéro d’identité fiscale, NIF, et l’inscription au registre du commerce.
  • En quoi cela différencie-il des autres marchés du même type ?
Cette nouvelle approche offre plusieurs avantages. D’abord, les camions qui vont recevoir les marchandises vont être parqués au market place. Ils n’entreront pas à l’intérieur de la ville. Ce qui évitera les embouteillages et allégera les charges à l’essieu souvent à l’origine de la dégradation rapide des rues. Ensuite, une fois les marchandises réceptionnées, elles seront inspectées sur l’aspect phytosanitaire et d’hygiène. Après quoi, elles seront conditionnées et stockées par des grossistes qui feront une demande d’habilitation, en bonne et due forme, d’occupation d’un box de ce marché de gros constitué par différents magasins couverts. Déjà deux particularités de nos services.
  • D’autres exigences sont-elles imposées aux commerçants ?
Ceux qui traitent des produits périssables doivent installer une chaîne de froid dans leurs boxes. Enfin, il y aura un calendrier précis pour l’arrivage des produits alimentaires, pour chaque secteur bien défini. Par exemple, les grains secs, les fruits de mer et les poissons, les viandes… Afin d'éviter la rupture des stocks et pour permettre aux détaillants de s’organiser en conséquence. En fait, cette gestion rationnelle est à l’image même de cette démarche novatrice. Rompre avec l’informel, réorganiser le circuit de l’approvisionnement d’un bout à l’autre de la chaîne des valeurs, avec des professionnels, mettre en avant la qualité sanitaire des produits à vendre aux consommateurs, accompagné d’une nette visibilité sur les traçabilités.
  • Qu’attendez-vous de l’État et quelles sont vos obligations dans ce partenariat public-privé ?
L’État devra offrir à la STOI un terrain pour l’aire de stationnement des camions et un espace pour l’installation des boxes, des magasins et des dépôts de stockage. Il lui revient aussi d’assurer la sécurité de l’ensemble, de réaliser la viabilisation du site selon le concept VRD, voiries et réseaux divers. En contrepartie, la STOI s’engage à construire les infrastructures et les équipements pour assurer le bon fonctionnement des activités commerciales qui s’encastrent les unes avec les autres. Nous allons publier un plan détaillé de ces infrastructures avec des numérotations, au fur et à mesure que la nouvelle ville se développe et que sa population débarque, suivant les besoins en denrées alimentaires.
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