L’éminent juriste le Pr Raymond Ranjeva affirme que « les îles éparses sont l’expression du caractère tronqué de la décolonisation de Madagascar ». Selon la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 12 décembre 1979, ces îles: Nosy Sambatra (îles Glorieuses), Nosy Kely (Juan De Nova), Nosy Bedimaky (Bassas da India), et Nosy Ampela (Europa) ont été séparées arbitrairement de Madagascar. Elles nous appartiennent donc. Nous n’allons pas faire un procès du processus de la décolonisation. Les deux Présidents de la République se sont déjà engagés à trouver une solution négociable à travers la mise en place d’une Commission mixte franco-malgache.
Le sort des deux Présidents est lié. L’un ne peut espérer gagner en humiliant l’autre. Malgré les pressions électorales et parlementaires, la solution juste et honorable de ce problème de souveraineté viendra des conclusions des négociations diplomatiques en cours. Le 23 octobre 2019, ce qui ne devrait pas arriver est arrivé : « ici c’est la France ».
Les rapports d’information du Sénat français de 2019-2020 nous éclairent sur la position ferme de la France au sujet de la souveraineté et des enjeux économiques, écologiques et stratégiques de ces îles. Si le Président Andry Rajoelina insiste sur « la restitution », le Président Emmanuel Macron parle du «développement de la relation entre les deux pays …un sujet qui mérite mieux que les recours juridictionnels». Mais contrairement au Président français, le rapport du Sénat propose un recours juridictionnel : « Seule la Cour Internationale de Justice apparaît compétente pour arbitrer ce conflit de souveraineté. »
Partie de cette façon, la restitution de nos trois petites îles va prendre du temps comme la lutte de nos ainés pour l’Indépendance de la Grande Île. En tenant compte de ce contexte, la coopération franco-malgache sous la Ière République pourrait entre temps servir d’exemple dans l’exploitation et la sécurisation de ces Îles malgaches. Extrait du livre d’André Rasolo « Regards sur la vie politique de Madagascar de 1960 à 2020 ».
Commenter
Ce formulaire recueille votre nom et adresse e-mail afin que nous puissions valider votre commentaire. Veuillez consulter notre politique de confidentalité afin de prendre connaissance sur la façon dont nous protégeons vos informations.
Je consens à ce que L'Express de Madagascar collecte mon nom et email..