DÉVELOPPEMENT DURABLE - Une forte implication du secteur privé


Durant deux jours, les 4 et 5 novembre derniers au Novotel d’Alarobia, se sont tenues les Assises du Développement Durable de l’Océan Indien (ADDOI) pour le secteur privé. Ces assises ont pour ambition de mettre l’accent sur trente projets permettant de réduire de 30% l’émission de carbone dans l’océan Indien d’ici 2030. Près de trois cents acteurs de la durabilité de l’océan Indien et de trois pays partenaires dont le Maroc, les Émirats Arabes Unis et l’Inde, incluant des autorités publiques, des représentants d’institutions, des opérateurs économiques et représentants du secteur privé, des investisseurs et des représentants de la société civile ont participé à ce rendez-vous. Trois thématiques clés y ont été traitées dont la lutte contre le réchauffement climatique, la compensation carbone et l’économie bleue. Lors de la première journée, un rappel des états des lieux relatifs à l’économie bleue, à la compensation carbone et au changement climatique, un aperçu des contributions actuelles du secteur privé à l’agenda du développement durable, une session pitch des projets thématiques ainsi qu’une présentation de la boite à outils des fonds verts existants ont été au menu.  Économie bleue Parmi les instruments existants du financement vert ont été présentés les conditions bancaires pour projets à impact par la Banque Centrale de Madagascar ; la finance de la biodiversité (BIOFIN), le Fonds verts Climat, Blended Finances par le PNUD ; les fonds d’investissement du Private Financing Advisory Network (PFAN), la promotion des investissements et mécanismes de financements dans l'océan Indien par l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANPI) des Comores, la question de la gestion de projets par le Project Management Institute (PMI). La deuxième journée de ces assises a mis l’accent sur les trente projets à fort impact sur la lutte contre le réchauffement climatique, la valorisation de l’économie bleue et la compensation carbone et la définition de la feuille de route pour les ADDOI. Organisées dans le cadre de la présidence de la Commission de l’Océan Indien (COI) par Madagascar, avec l’appui du Système des Nations Unies à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et divers partenaires institutionnels et du secteur privé, ces assises constituent une réponse à l’engagement pris par les pays membres de la COI (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles, et France) étendu à Maldives et la Tanzanie (Zanzibar), de lutter activement contre le réchauffement climatique en impliquant le secteur privé. « Madagascar donne aujourd’hui la garantie que des mesures vont accompagner, notamment sur le plan administratif, sur le plan fiscal pour que les bons projets puissent devenir une réalité, parce qu’aujourd’hui, nous n’avons pas le choix. Nous avons l’obligation de préserver la biodiversité que nous avons en commun », souligne Christian Ntsay.
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